Le 10 octobre 2098, la Terre a été détruite, pulvérisée, réduite en un nuage de débris flottant dans l'espace. Quatre survivants de l'escadrille Purgatory — Kalish, Kate, June et Mario — sont projetés à travers un wormhole en dehors de notre galaxie. Grâce aux équations de Kalish, ils parviennent à revenir à leur point de départ, mais trente ans dans le futur. Le sytème solaire est alors sous la coupe des Compagnies Industrielles de Colonisation (CIC) qui ont imposé une terrible dictature... Dans cet avant-dernier tome, l'intérêt de cette excellente série dont nous avons déjà tant loué les qualités (voir les critiques précédentes) ne faiblit aucunement. Bien d'autres s'essoufflent à mi-parcours, mais cela n'aura vraiment pas été le cas avec UW1, où l'intrigue rebondit sans cesse, mêlant pour le meilleur hard science, space opera, relecture biblique, réflexion politique et thriller psychologique. Ici, le mythe de Babel entre étrangement en résonance avec l'actualité : une langue qui devient universelle (la langue des « angles »), un peuple qui construit de grandes tours, des tours qui s'effondrent... Après l'étonnant et fortuit parallèle entre le 11 septembre 2001 et la couverture du quatrième tome, Bajram n'a pu manquer de faire une nouvelle référence à cet événement, offrant ainsi plusieurs niveaux de lecture possibles. Un must incontournable, dont nous attendons la conclusion avec impatience !
Pascal Patoz nooSFere 01/11/2004
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