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Album
La Question du père
Série : Jules    Album précédent tome 5  Album suivant

Scénario : Emile BRAVO
Dessins : Emile BRAVO
Couleurs : Delphine CHEDRU

Dargaud , mai 2006
 
Cartonné
Format 295 x 245
56  pages  Couleurs
ISBN 2-205-05568-2
 
Critiques
     Pour avoir séché la gym avec son copain Joris, Jules est envoyé en « punition » dans un stage de voile sous les ordres du jovial mais extravagant Père Antoine. Chemin faisant, il s'interrogera sur l'hypothèse que son père ne soit pas son père — vu l'atterrante bêtise de ce dernier — , sur la fidélité de sa copine Janet, mais aussi sur Dieu et sur le symbolisme possible des baleines blanches...

     Les aventures sciences-fictives de Jules — traitant du voyage spatial, de la relativité, du clonage, des extraterrestres... — sont aussi délirantes que délectables. Il n'en va pas de même avec ses aventures plus intimistes, qu'il s'agisse du souterrain Presque enterré ! ou du maritime La Question du père qui emportent moins la conviction, malgré la constante énergie de Bravo.
     Certes, il souffle toujours comme un vent de folie, mais l'excentricité de certains personnages, ailleurs gentiment déjantés, les rend parfois seulement ridicules, à l'image du Père Antoine. On s'étonne de ne pas bien savoir pourquoi la mère de Janet, après avoir refusé d'effectuer une analyse génétique pour des raisons éthiques, revient sur sa décision de manière irresponsable. On baille devant une leçon de vocabulaire maritime plus pesante que drôle. On s'interroge sur l'utilité d'une référence à Moby Dick trop superficielle pour être intéressante ou sur celle d'une charge anticléricale trop univoque pour être pertinente.
     Bien que La Question du père soulève des problèmes sérieux — la père biologique et le Père créateur — , la philosophie s'y montre donc des plus succinctes. On objectera que ce n'est pas la vocation d'un album avant tout destiné à faire rire, mais de ce point de vue, les premiers albums étaient plus équilibrés — et aussi plus drôles.
     N'exagérons pas pour autant, si les reproches affleurent, c'est à la mesure de l'enthousiasme soulevé par les albums précédents, et la déception n'est que légère. Les amateurs de la série retrouveront sans nul doute avec grand plaisir les sympathiques protagonistes.

Pascal Patoz          
nooSFere          
12/06/2006          


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