Récit V : Asphodèle profite d'un moment de répit pour raconter son enfance... Petite fille mal adoptée, elle ne peut empêcher l'éveil de ses dons télékinétiques de la conduire d'abord au succès médiatique puis dans un sinistre laboratoire où un savant sans scrupules se livre sur elle à de douloureuses expériences... Récit VI : De nouveau capturée par le cénacle des sorciers, Asphodèle est immédiatement enlevée et retombe aux mains de son ancien bourreau, tandis qu'Andrews Gillian démasque un traître au sein du cénacle...
Série dérivée de la série Asphodèle — elle-même secondairement rattachée à l'univers du Chant des Stryges — , La Loi des 12 tables pourrait n'être qu'une sous-oeuvre d'intérêt secondaire. Bien au contraire, ce nouveau thriller fantastique se montre plutôt réussi et même supérieur à la série mère, avec un personnage d'Asphodèle plus riche et plus convaincant. Découpé en douze récits d'une trentaine de pages, à raison d'un récit par mois de janvier à décembre et de deux récits par album — soit six au total — le scénario se révèle agréablement rythmé et de structure solidement charpentée. Il s'agit toujours d'une oeuvre de facture classique, destinée à séduire le public le plus large, mais l'exploitation des ficelles du genre est habile, moins voyante que parfois. Bref, on retrouve ici un Corbeyran au mieux de sa forme.
De plus, le dessin réaliste et précis ainsi que les cadrages expressifs de Defali apportent à l'intrigue un relief saisissant, accentué par les fonds de page noirs. Les décors et ambiances sont variés, jamais monotones, superbement éclairés par les couleurs de Pérubros, avec d'impressionnants jeux de lumière.
Bref, à lire en priorité si vous appréciez les thrillers fantastiques et les codes du genre.
Pascal Patoz nooSFere 19/06/2006
|