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New-York, 1931. Douze esprits maléfiques, libérés par un moine chinois, ont pour but de gouverner le monde en commençant par infiltrer les réseaux de la pègre. Une série de meurtres va dès lors débuter. Xoco resurgit du royaume des morts pour lutter sans pitié, avec l'aide de Mona, contre ces forces obscures… | |
Des démons imprudemment libérés s'abattent sur New York et massacrent furieusement quelques individus avant de se heurter à Xoco… Inutile de s'appesantir sur ce scénario particulièrement léger ou sur les rares dialogues, car manifestement l'intérêt de l'album est ailleurs.
En effet, l'intrigue plus que sommaire n'est qu'un prétexte à la mise en place d'une atmosphère sombre mêlant angoisse et violence, qui permet à Palma de déployer son talent graphique et d'assurer la succession d'Olivier Ledroit, pari particulièrement audacieux.
Il est toujours difficile de ne pas chercher à comparer les dessinateurs successifs d'une même série. Cependant, sans être tout à fait au niveau de Ledroit, Palma assume parfaitement la transition, fait remarquable pour un premier album. Il parvient d'emblée à s'imposer, avec un graphisme coloré, foisonnant et baroque. Le foisonnement frôle parfois la surcharge et la lisibilité en souffre par instant, mais les planches sont dans l'ensemble visuellement très impressionnantes, débordant d'une vitalité exceptionnelle.
On regrette évidemment qu'un tel dynamisme ne soit pas mis au service d'une œuvre plus ambitieuse. Les citations d'« Au bord de l'eau » ne suffisent pas à masquer la vacuité d'un scénario qui n'est vraiment pas à la hauteur de ceux des précédents albums. Espérons que Thomas Mosdi ne se contente pas de récolter les fruits du succès des premiers volumes et qu'il redresse la barre par la suite.
Pascal Patoz nooSFere
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