« La Forteresse noire. Un amas de roches volcaniques, de murailles en pierre taillée, de toitures mille fois rapiécées. Des morceaux de château assujettis entre eux par des chaînes gigantesques. Un palais sans royaume au milieu du ciel. Des princes, des ministres, des êtres visqueux qui grenouillent en tout sens pour grappiller un peu de pouvoir, un peu d'or, un peu de gloire. » (p.36)
Dans l'univers explosé et déliquescent de Donjon Crépuscule, les forces en présence continuent à lutter pour la suprématie. Herbert, le grand Khân de la forteresse noire ; sa fille la duchesse Zakûtu, qui règne sur le château de Vaucanson, en compagnie de son frère, le troll Elyacin, et du dragon Soggoth ; Fayez et sa garde rouge ; le sournois Papsukal... Tous s'agitent pour le pouvoir, les armées se lèvent — assez maladroitement, leurs armures surpuissantes étant quelque peu difficiles à contrôler — , la guerre menace... Et au milieu de tout ça, Marvin, le Roi Poussière, ne sait plus très bien où il en est. Il souhaite juste faire le couillon avec son copain Herbert, laisser tomber les responsabilités et les complications, repartir à l'aventure...
Avec beaucoup d'humour, comme toujours, les auteurs nous offrent encore une fois une sympathique réflexion sur le pouvoir. Totalement décalé et égaré dans cette parodie de fantasy épique et guerrière, le véritable héros s'avère le brave Marvin, qui ne parvient pas à s'intéresser aux divers conflits et ne souhaite au fond qu'une chose, vivre des aventures marrantes.
Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne m'en lasse pas...
Pascal Patoz nooSFere 01/11/2006
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