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Album
Malédiction
Série : Spawn    Album précédent tome 2  Album suivant

Scénario : Andrew GROSSBERG, Todd McFARLANE, Grant MORRISON, Tom ORZECHOWSKI
Dessins : Greg CAPULLO, Todd McFARLANE, Marc SILVESTRI
Couleurs : Brian HABERLIN, Steve OLIFF, Reuben RUDE

Delcourt , coll. Contrebande, mars 2007
 
Cartonné
Format 264 x 173
304  pages  Couleurs
ISBN 978-2-7560-0676-5
 
Quatrième de couverture
     Ancien agent des Forces Spéciales, Al Simmons est revenu d'entre les morts sous la forme d'un Hellspawn, soldat chargé de mener les hordes infernales contre les armées divines. Désorienté, en pleine découverte de ses nouveaux pouvoirs, Spawn fraye désormais dans les bas-fonds de New York et affronte, en plus des suppôts de Malebolgia, Prince des Enfers, les premiers hérauts d'un Dieu sans merci.

     Plus sombre et plus torturé que le « Dark Knight », Spawn a jeté sur les comics des années 90 un voile obscur qui depuis ne s'est jamais dissipé. Avec ce deuxième volume d'anthologie, pénétrez un peu plus loin dans l'univers de Todd McFarlane.
 
Critiques
     Spawn, devenu malgré lui un agent du Prince des Enfers, continue de se lamenter sur son sort et d'agir pour protéger ceux qu'il aime (lire critique du premier tome)...

     Ce deuxième volume débute par un récit du Violator, sous sa forme de clown grotesque, où il raconte à sa manière une histoire du passé. « A sa manière » signifie que son récit est en total décalage avec la vérité, qui est dessinée en parallèle. Le côté burlesque du sinistre Violator en sort renforcé.
     On découvre ensuite comment une porte entre notre monde et l'Enfer a été ouverte au Nevada par des explosions nucléaires, et surtout de quelle substance est composé l'Enfer : le psychoplasme, matière malléable qui se modifie en fonction des états mentaux, notamment des désirs et des peurs... C'est pour essayer de contrôler cette substance que l'armée et les agences de renseignements américaines — notamment le sombre Jason Wynn — ont sacrifié Al Simmons/Spawn.
     Enfin, Spawn — qui découvre peu à peu ses pouvoirs — va trouver sur sa route de nombreux super-ennemis : un anti-Spawn créé par les forces célestes à partir du même Jason Wynn, le cyborg maffieux Overt-Kill, ainsi qu'un monstre issu d'expériences sur un cobaye humain et qui pourrait peut-être devenir un allié. Il va également être confronté à des savants de l'ex-URSS bien décidés à faire exploser une bombe atomique en plein Manhattan, aventure au cours de laquelle il fait connaissance du célèbre Houdini, hypermage capable de voyager dans l'espace-temps. Celui-ci a une très belle définition de la magie : « La magie, c'est proférer un mensonge tellement convaincant que même l'univers finit par y croire ».

     Il est difficile de résumer les intrigues complexes où se vit plongée la pauvre et surpuissante créature qu'est Spawn. On retrouve le même cadre réaliste d'un New York aux ruelles pleines de sans-abris — dont Spawn devient le protecteur, voire le messie — et aux quartiers ethniques bien tranchés — on fait connaissance avec la « petite Ukraine », entre Central Park et Harlem. On retrouve l'actualité commentée par des télévisions aux tons très différents. On retrouve les protagonistes habituels du polar — le couple mal assorti mais complémentaire de policiers, la Maffia, les médias, le FBI et autres agences gouvernementales aux actions ambiguës — mêlés à des éléments fantastiques — Spawn, le Violator... — et science-fictifs — le cyborg, la station orbitale des êtres angéliques... La cosmogonie habituelle Enfer/Paradis s'enrichit enfin d'un autre lieu extravagant nommé le Repli : « c'est une réalité qui croise tous les plans d'existence et c'est là que naît ce qu'on appelle la magie. Il n'y a ici ni lois physiques, ni lois spirituelles. La réalité y est élastique... Ce plan d'existence est habité par des êtres issus de milliards de mondes, qui ont amené des échantillons de faune et de flore. Le tout répandu comme au hasard dans un décor infini et délirant. »

     Au total, c'est bouillonnant, inventif, stimulant, souvent drôle, parfois cruel, et même cruellement drôle, porté par un dessin qui demeure constamment explosif et spectaculaire. Bref, un chef d'œuvre !

Pascal Patoz          
nooSFere          
21/03/2007          


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