« — Soupçonnez-vous quelqu'un de particulier ? Je veux dire... voyez-vous quelqu'un qui pourrait en vouloir à votre vie ? Il y avait Antal Nya, l'ignoble créature qui s'était introduite sur Mayam en prenant les traits de ma fiancée. Antal Nya était une des tueuses du Cartel du Fleuve Stellaire, que j'avais doublée dans les déserts de la zone interdite. Il y avait son excellence, l'ex-ambassadeur terrien, dont j'avais contrecarré les ambitions occultes. Le peuple Eïam, dont j'avais profané les lieux saints, dans la zone interdite en question. Et l'un ou l'autre trafiquant des bas quartiers à qui je devais sans doute encore beaucoup d'argent ! — Non. Je ne vois personne. »
Toujours décidé à profiter de son poste de « chargé d'affaires » pour faire fortune par tous les moyens, June Lenny a mis la main sur la tête d'un dieu qui peut valoir dans les 30 millions de dollars sur Terre. Mais qui lui vaudra surtout beaucoup d'embêtements s'il ne parvient pas à quitter la planète Mayam... De plus, sa fiancée — la vraie cette fois — arrive sur la planète en compagnie d'un nouvel ambassadeur particulièrement antipathique, dont elle est pourtant devenue la maîtresse... Bref, des problèmes en perspective... de très gros problèmes !
Voilà la suite des aventures légèrement immorales de Jude Lenny, escroc sans scrupule mais néanmoins sympathique. Aussi bien dans le rythme du récit que dans l'élégance du dessin, on retrouve une certaine désinvolture, une bonne humeur communicative, qui nous font suivre ces tribulations avec plaisir. Space opera coloré et sans prétention, Mayam ne révolutionne pas le genre mais s'avère un divertissement de qualité, dont l'intérêt est rehaussé par le côté ironique et anti-héroïque du personnage central. A suivre... dans le cinquième et théoriquement dernier album.
Pascal Patoz nooSFere 02/07/2007
|