Forester Hill est inspecteur de police à New Salem dans les années 50. Dana, son épouse, une étoile montante au ciel d’Hollywood, a été assassinée. Le meurtrier n’a pas été retrouvé, mais Forester n’a pas de souvenirs de ce moment là… Dana, « Être d’Halloween », est revenue dans sa maison et poursuit son mari de sa jalousie.
Pendant qu’une main anonyme et gantée rédige une lettre avec des caractères découpés dans un journal, Forester rentre chez lui. Alors qu’il est sous la douche, Dana surgit. Elle s’ennuie et lui fait une scène, l’accusant d’être jaloux de son succès, jalousie d’un : « petit inspecteur de police de province qui voit son épouse devenir une immense star. » À la poste, une lettre sans autre adresse que New Salem, interpelle un agent du tri. Le chef de bureau se rend à la police où Forester le reçoit. L’enveloppe ouverte, celui-ci découvre avec effarement, une demande de rançon. Une jeune fille enlevée sera tuée si l’argent n’est pas déposé …dans 24 heures ! Forester doit déjà trouver le nom de la victime, or New Salem compte 48 694 âmes…
Cette série de thriller fantastique ressuscite avec bonheur l’atmosphère des années 50, par les moyens d’investigations de la police et par le dessin réaliste et documenté de Kas. La mise en couleurs de Graza (madame Kas) avec des tonalités passées, des teintes palies, un peu vieillies, fait merveille et renforce le côté réaliste pour une plongée dans une intrigue habilement tortueuse. Le scénariste nous fait vivre une course contre la montre, avec une histoire de lettres égarées.
Dans Halloween Blues, Mythic mène parallèlement deux intrigues : une enquête qui se résout à la fin de l’album et, en fil rouge, (comme la robe de Dana) l’histoire de ce couple avec cette incertitude quant à l’identité du criminel. Le scénariste fait monter le suspense d’un cran avec trois pages, en fin de ce volume, qui entraînent un flot d’interrogations sur une affaire qui devra trouver son terme à la fin du septième tome. Encore deux ! Mais …plus que deux !
Halloween Blues est une série menée de main de maître qui conjugue enquête policière de bonne facture, fantastique, humour dans un climat délicieusement rétro.
Serge Perraud nooSFere 03/03/2008
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