Jean-Claude LATTÈS
(Paris, France), coll. Titres/SF n° 14 Date de parution : 4ème trimestre 1979 Dépôt légal : 4ème trimestre 1979, Achevé d'imprimer : octobre 1979 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 11,0 x 17,8 cm Genre : Fantasy
Sur le charnier de l'Europe vaincue, Londra, gorgée de sang et de richesses, étincelle comme un joyau maléfique. Mais qui sont ses Seigneurs qu'elle accueille en son sein ? Vont-ils aider le ténébreux Empire de Granbretanne à retrouver la Kamarg disparue dans une autre dimension ? Déguisés en ambassadeurs étrangers, Dorian Hawkmoon et Huilliam d'Averc sont revenus sur Terre pour découvrir ce que trament les savants du Roi-Empereur. Une escapade téméraire... Les deux hommes ne se doutent pas que le Bâton Runique les conduira jusqu'aux rivages de l'Amarehk où règne la buveuse de sang : l'Épée de l'Aurore.
Michael Moorcock est né en 1939 à Londres. Après des études secondaires cahotantes, il devient en 1963 le rédacteur en chef de Science Fantasy puis de New Worlds dont il va faire la plus célèbre revue d'avant-garde de la science-fiction. Aussi à l'aise dans la fiction spéculative que dans l'Héroïc Fantasy, Michael Moorcock devient très jeune le chef de file de la science-fiction britannique.
Critiques
LA SAGA DES RUNES
Le Joyau Noir(The Jewel intheSkull, 1967) ; Le Dieu Fou(The Mad God's Amulet, 1968) ; L'Epée de l'Aurore(The Sword of the Dawn, 1968). Michael Moorcock — 3 vol. chez J.C. Lattes coll. Titres SF.
Ces derniers mois, la collection Titres SFa mis trois volets de la Saga des Runes à notre disposition. Les deux premiers (Le Joyau Noir et Le Dieu Fou) furent publiés par Lattes en 73. L'Epée de l'Aurore par contre est inédit, comme le sera Le Secret des Runes promis pour mars 80. En se situant délibérément dans le registre classique, codé, de l'heroic-fantasy, Moorcock se pose comme un styliste. Et de ce point de vue, si l'on n'est pas réfractaire au genre, c'est une réussite, bien que le présent cycle souffre un peu de la comparaison avec la Saga d'Elric. La lecture globale des trois volumes permet de mieux palper le fonctionnement de ce proche parent de la SF. Luttes de type féodal, brassage uchronique, barbarie (à visage moorcockien), quêtes, science et sorcellerie. Un retour au mythe, à l'épopée. Mais aussi, un jeu sur le langage. Par les accents légendaires, le maniérisme des dialogues. Et surtout, l'indice que le rêve s'enclenche autour du Nom, que les phonèmes sont générateurs de l'effet d'ailleurs par leur volonté explicite de signifier. L'imagination va puiser dans leurs connotations (références ethniques, historiques, géographiques, littéraires, etc.) : Hawkmoon, Ysselda, Medialus, Oladahn... Dans leur distorsion : Granbretanne, Kamarg, Asiacommunista... Par ce biais, les significations du récit sont une seconde fois délivrées et, ainsi redoublées, s'enrobent de lyrisme. En ce sens, l'heroic-fantasy (au moins telle que Moorcock nous la donne à voir) est un genre plus « idéalement littéraire » qu'on pourrait le croire.
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantesJean-Bernard Oms : Top 100 Carnage Mondain (liste parue en 1989) pour la série : Hawkmoon (la légende de) / Runes (la saga des)