DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 415 Dépôt légal : février 1986, Achevé d'imprimer : janvier 1986 Première édition Recueil de nouvelles, 192 pages, catégorie / prix : 6 ISBN : 2-207-30415-9 Format : 11,0 x 18,0 cm Genre : Science-Fiction
L'illustrateur mentionné sur le livre est Philippe Murat, mais il s'agit d'une erreur du maquettiste, que ni l'auteur ni l'illustrateur n'ont pu corriger à temps.
Quatrième de couverture
Un univers déchiré, où la dernière flaque de temps renferme une ville arabe isolée dont la vie continue quand même,
où les jardins publics se reconfigurent pour donner au promeneur l'illusion d'être enfin seul,
où les aéroports sont les cases d'une marelle que seuls parcourent les initiés,
où la mémoire s'achète et se vend mais ne se reconstitue jamais,
où les musées, devenus pièges, exposent les corps de leurs visiteurs,
où l'assassinat de J.F. Kennedy figure au catalogue des chefs-d'œuvre artistiques de notre temps,
où il faut sans cesse courir pour distancer sa mort, à moins que la solution ultime ne consiste à se laisser engloutir par le sable...
Un autoportrait mou, en forme de puzzle, dont le lecteur constitue la pièce manquante.
L'auteur
Né en 1957, informaticien, parolier et poète, il a publié une quinzaine de nouvelles dans divers journaux et revues, notamment Le monde et Fiction.
1 - Autoportrait, pages 7 à 24, nouvelle 2 - Masse critique, pages 25 à 49, nouvelle 3 - Univers-code, pages 51 à 59, nouvelle 4 - Le Temps, en s'évaporant, pages 61 à 81, nouvelle 5 - Les Nageurs de Sable, pages 83 à 105, nouvelle 6 - Je joue de la harpe des morts, pages 107 à 134, nouvelle 7 - Flying Romanis, pages 135 à 156, nouvelle 8 - Détails de l'exposition, pages 157 à 166, nouvelle 9 - Dans les jardins Médicis, pages 167 à 183, nouvelle
Critiques
Après un peu plus de trois ans de publications en revues (dans Fiction, Univers, Science-Fiction, Mouvance et Le Monde, notamment), soit au total une quinzaine de nouvelles éditées, et un Grand Prix de la Science-Fiction Française à son actif, il était on ne peut plus normal d'attendre de la part de Jean-Claude Dunyach un premier ouvrage, en l'occurrence un recueil quand on sait les efforts déployés en ce sens par l'auteur. Aussi ne sommes-nous pas surpris de voir un tel livre publié : la compilation de ses textes préférés à l'exception, avouait-il récemment, de Sous l'œil mort de la caméra (à paraître dans Univers 1986) et de Paranamanco (dans le n° 30 d'Imagine) qu'Elisabeth Gille ne jugeait pas vraiment indispensables. Sans doute avait-elle raison car figurent ici, de toute évidence, les tous meilleurs textes de l'un des plus prometteurs écrivains français de sa génération. En effet, sur les neuf nouvelles réunies ici. pas moins de cinq chefs-d'œuvre : Autoportrait, qui donne son titre au recueil et ouvre le feu, Masse critique, écrite initialement pour Utopies 1985, Les nageurs de sable, l'extraordinaire nouvelle que l'on sait et aussi l'une des trois rééditions avec Univers-code et Détails de l'exposition, Flying Romanis, un récit merveilleux n'ayant à voir avec la SF que par son climat insolite, et Dans les jardins Médicis, sans doute la meilleure inédite du recueil et qui clôt celui-ci de manière parfaite. Toutes ont en commun, au-delà de leur style ciselé et policé, de raconter avec bonheur de vraies histoires de SF mais aussi de couronner un auteur qui, s'il n'est sans doute pas au sommet de son art, n'en possède pas moins un bien beau brin de plume et une maîtrise du récit des plus sûres. Alors, que ceux qui hésitent encore se laissent tenter par ce premier recueil français de l'année, à la couverture illustrée de main de maître par le très talentueux Gilles Murât !