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La Sphère de platine

Joseph Marie LO DUCA


Illustration de Catherine LEBORNE & Pierre VERSINS

DENOËL (Paris, France), coll. Présence du futur n° 360
Dépôt légal : avril 1983, Achevé d'imprimer : mars 1983
Roman, 224 pages, catégorie / prix : 4
ISBN : 2-207-30360-8
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction



Quatrième de couverture
Il a suffi que le Conseil des Sages interplanétaire restucture mathématiquement la géographie désordonnée de notre planète folle pour que la Terre vive son âge d'or. Mais voilà qu'un savant jaloux invente, pour mieux surveiller son épouse, un appareil, la Sphère de platine, qui permet à chacun de lire dans les pensées de son prochain. Et c'est le chaos...
 
Une perle rare que ce livre écrit en 1927 par un adolescent qui allait devenir Joseph-Marie Lo Duca, docteur en médecine, docteur ès lettres, fondateur des Cahiers du Cinéma, et dont Pierre Versins disait, après sa parution en France en 1947 : « Nul n'ira plus loin. »
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - T. MARINETTI, Préface, pages 7 à 7, préface
2 - Marcel GRIAULE, Préface pour "Le siècle des fous", pages 8 à 9, préface
3 - Introduction de l'auteur, pages 10 à 12, introduction
4 - Introduction, pages 13 à 14, introduction
Critiques
     Ecrit en 1927, ce roman ne semble pas démodé de nos jours, même si le vocabulaire employé peut sembler un peu guindé. Il s'agit d'un récit édifiant : rien que de très normal, donc, à ce que le style soit approprié. Le livre nous décrit les faits et gestes de deux génies du Conseil des Sages Interplanétaires : Alcée de Mars, opportuniste amateur de bonne chère (et de chair tendre  !) et Aristos d'Afrique, 300 ans, sorte de savant fou. Après une refonte globale des continents de la Terre, Alcée tombe sur une sphère de platine, qui permet de lire dans les esprits. Les deux hommes propagent peu à peu leur découverte vers les génies, les hommes politiques, les héros et finalement le peuple. De nombreux bouleversements vont s'ensuivre, qui modifieront durablement la société, comme cette vague de suicides des génies du Conseil. Mais l'auteur fait remarquer que les Génies n'ont jamais servi à rien pour faire avancer la société, dont ils constituent un poids mort.
     On le voit donc, le propos de ce roman est ouvertement satirique : les différentes catégories « socio-professionnelles » y sont brocardées les unes après les autres. La palme revient aux génies, bien sûr, avec en tête de liste un Alcée qui au bout d'un certain temps ne jure plus que par son propre bonheur, et un Aristos qui s'enferme dans sa tour d'ivoire, inventant gadgets mirifiques et mirobolants sans penser à leur application pratique pour le commun des mortels. On rit donc beaucoup dans ce livre, et on est souvent frappé de la justesse de certaines remarques, surtout quand on sait que Lo Duca (futur fondateur des Cahiers du Cinéma) était encore adolescent au moment de leur rédaction. Ce qui manque à cet auteur en herbe, c'est sans doute le métier de l'écrivain, car le roman perd peu à peu sa trame pour devenir un lieu où l'auteur laisse libre cours à sa verve et à son ironie, en perdant de vue toute progression de l'intrigue. A ce défaut près, ce roman est réjouissant à tous points de vue, et d'une grande originalité.

Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 1/11/2001 nooSFere

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