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Fées, weed et guillotines

Karim BERROUKA


Illustration de Philippe GADY

J'AI LU (Paris, France), coll. Science-Fiction (2007 - ) n° 12086
Date de parution : 14 mars 2018
Dépôt légal : mars 2018, Achevé d'imprimer : 14 février 2018
Réédition
Roman, 384 pages, catégorie / prix : 8 €
ISBN : 978-2-290-15072-6
Format : 11,1 x 17,8 cm
Genre : Fantasy

Couverture couleur Recto-Verso. Sous titré : Petite fantaisie pleine d'urbanité.



Quatrième de couverture

Qui est cette drôlesse qui débarque un beau jour dans le bureau de Marc-Aurèle Abdaloff et lui demande de localiser une fille, sans autre indice qu’«un sourire malicieux»? Retrouver les gens, c’est sa spécialité, mais là, c’est un peu maigre. Et il n’est pas au bout de ses surprises : la péronnelle en fuite semble avoir le double talent de se promener dans le temps et de foutre le bordel partout où elle passe. Sauf qu’à trop fouiller dans les arcanes du passé et de la féerie, on finit par mettre le doigt sur une conspiration qui dépasse de loin les compétences d’un détective privé... et même celles d’une fée !

Prix Elbakin 2014, meilleur roman

Karim Berrouka mène une double vie. Le jour, il écrit des romans et des nouvelles dont l'absurdité apparente peine à cacher son amour de la littérature et du cinéma populaire. La nuit, avec son groupe Ludwig von 88, il chante du punk dont l'absurdité avérée ne cache rien du tout.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition ActuSF, Les Trois Souhaits (2014)

            Marc-Aurèle Abdaloff, détective privé, comme son nom ne l’indique pas, reçoit la visite d’une femme pas exactement fatale mais tout de même remarquable, ne serait-ce que par son accoutrement déclinant dans son entêtement monochrome des nuances pourpres et violacées. Il s’agit de retrouver une femme à partir d’indications aussi minimalistes qu’atypiques : trois portraits, non ressemblants, entre l’enluminure médiévale et la miniature du XVIe siècle, et dont le seul point commun est le sourire étonnamment semblable. Jaspucine Corday semble avoir un vieux compte à régler avec elle, et remet des rubis en guise de rémunération, Marc-Aurèle ayant refusé les assignats qu’elle lui proposait. Parallèlement, Étienne, son ami policier, a sur les bras une affaire atypique, celle d’un enfant retrouvé seul dans un appartement avec trois vieilles femmes enfermées dans des cages de fer et un important stock de diamants dans un saladier. L’action se précipite quand le petit garçon et les vieilles s’échappent et que la cliente de Marc-Aurèle est arrêtée pour détournement de fonds…

            L’intrigue se délite toujours davantage à mesure qu’on progresse vers son élucidation. Ses racines remontent à la Révolution et exportent chez les humains un conflit qui perdure depuis des siècles dans le monde des fées, lesquelles n’ont pas la générosité ni le dévouement que leurs prêtent les contes, leur société se révélant par ailleurs aussi hiérarchisée et verrouillée qu’une dystopie à la 1984. Bien que s’estimant largement supérieures aux humains, les fées adoptent à leur égard des comportements de coucous, qui permettent aux rivales du pouvoir d’ourdir un complot que les protagonistes humains vont déjouer, contraints et forcés.

            Sur une trame improbable et barrée, où la beuh s’avère une arme efficace contre de redoutables créatures de la nuit, Karim Berrouka brode avec savoir-faire un récit des plus loufoques. Il multiplie les situations farfelues en jouant sur le décalage entre les univers, et fait surtout preuve d’un humour décapant et d’une verve réjouissante. Le récit pastiche les polars hard boiled, cuisinés à la sauce San-Antonio (on trouve d’ailleurs un épique flic obtus mais vaillant qui n’est pas sans rappeler Bérurier), par les situations, certes, mais aussi du fait de son écriture enlevée qui confère tonus et rythme à l’histoire. Vraiment, on aurait tort de bouder son plaisir avec ce roman survitaminé.

            Karim Berrouka est en passe de devenir un pilier des éditions ActuSF immédiatement identifiable par sa fantasy parfois sombre, mais surtout par la richesse d’un univers débridé et des délires maîtrisés.

Claude ECKEN (lui écrire)
Première parution : 1/10/2014
Bifrost 76
Mise en ligne le : 19/4/2020

Prix obtenus
Elbakin, Roman français, 2014


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