Les Bannières de Persh
Jean-Pierre FONTANA & Alain PARIS
Première parution : Paris, France : Fleuve Noir, Anticipation, juin 1984
Illustration de Terry OAKES
FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions
(Paris, France), coll. Anticipation n° 1308
Dépôt légal : juin 1984, Achevé d'imprimer : avril 1984 Première édition Roman, 192 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-265-02653-0 Format : 10,8 x 17,5 cm Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Il y avait la réalité : douze bannières, douze clans rivaux jetés les uns contre les autres en une cruelle guerre civile. Mais derrière cette réalité se dissimulait un secret bien plus dangereux que les lances des Pershéens. Et Jack-la-Poudre, le prospecteur naufragé sur ce monde en folie, avait fort à faire pour rester en vie...
Critiques
Une classique histoire de naufragé stellaire sur une planète peuplée d'insectoïdes intelligents et belliqueux, qui se complique par le fait que ladite planète a déjà accueilli une dizaine de générations auparavant d'autres humains en perdition, lesquels ont formé des clans qui se battent contre, ou avec les Pershéens. Ces luttes incessantes, que subit Jack la Poudre (un patronyme qui sent bon le feuilleton parodique — ce que n'est pas Les bannières de Persh), avant d'y participer, puis d'en prendre le contrôle, pour finir par découvrir le pourquoi de ces batailles et y mettre fin, forment l'essentiel du roman — pratiquement sa totalité. C'est un peu trop, et même si la conclusion du récit nous apprend que « les Pershéens sont des créatures amicales et faciles à vivre », on en reste un peu trop sur une vision très « années 50 » de ces monstres chitineux et hideux, dont la seule préoccupation semble être de découper les humains en rondelles... Alain Paris comme Jean-Pierre Fontana viennent tous deux de l'heroic fantasy et du space-opera ; leur collaboration a dû être aisée, et il faut dire qu'ils se sortent bien d'une histoire qui ne manque ni de péripéties ni de couleur locale ; il y eut fallu sans doute un regard un peu plus pointu (ou alors le second degré de l'humour), pour qu'elle se hisse au-dessus de la série B banalisée. Et pourquoi un styliste comme Fontana n'a-t-il pas corrigé sur épreuves toutes les fâcheuses incorrections qui balisent le texte ? Du genre « la nacelle de survie avait maintenant Jack en catalepsie » (au lieu de maintenu — p. 16) ; ou ce curieux « Jack le trouva tout de suite sympathique mais sans pouvoir exactement définir les raisons de son aversion » (p. 30) ; ou parler d'os à propos d'insectes, etc. Réflexion professorale ? Sans doute. Mais pour un ouvrage par ailleurs correctement écrit, on aurait aimé une meilleure finition. Ce sera pour ton vrai retour, cher J.-P.F. ? Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web) Première parution : 1/10/1984 dans Fiction 355 Mise en ligne le : 21/5/2005
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