1 - Philippe MARLIN, En direct de la Crypte, pages 1 à 2, éditorial 2 - Christophe THILL, Clés pour Carcosa, pages 7 à 7, introduction 3 - S.T. JOSHI, Robert W. Chambers (Robert W. Chambers, 1984), pages 11 à 19, postface, trad. Christophe THILL 4 - Robert William CHAMBERS, La Rue des Quatre-Vents (The Street of the Four Winds, 1895), pages 21 à 25, nouvelle, trad. Christophe THILL 5 - Christophe THILL, Robert Chambers : ses vies, ses oeuvres, pages 27 à 38, article 6 - COLLECTIF, Critiques (1895/99), pages 39 à 41, critique(s), trad. Christophe THILL 7 - COLLECTIF, Documents, pages 39 à 54, dossier 8 - (non mentionné), Chambers et Gibson (1911), pages 43 à 45, article, trad. Christophe THILL, illustré par Charles Dana GIBSON 9 - (non mentionné), Comment j'ai été publié pour la première fois (1915), pages 45 à 46, article, trad. Christophe THILL 10 - (non mentionné), Qu'est-ce qu'un roman ? (1916), pages 48 à 48, article, trad. Christophe THILL 11 - Rupert HUGHES, L'Art de Robert W. Chambers (1918), pages 48 à 50, article, trad. Christophe THILL 12 - Charles Crittenton BALDWIN, Robert W. Chambers (Robert W. Chambers, 1919), pages 50 à 54, biographie, trad. Christophe THILL 13 - Henrik JOHNSSON, La Folie du roi (The Madness of the King, 1997), pages 55 à 58, nouvelle, trad. Christophe THILL 14 - Daniel HARMS, Le Roi en jaune - FAQ (annoté) (1996), pages 59 à 64, article, trad. Christophe THILL 15 - Robert M. PRICE, Pas de masque ? Pas de masque ! (1998), pages 65 à 67, article, trad. Christophe THILL 16 - Joseph S. PULVER, À mon bien-aimé (An Engagement's Demise, 1997), pages 69 à 75, nouvelle, trad. Christophe THILL 17 - Christophe THILL, La Vie artistique dans le Paris fin de siècle, pages 77 à 87, article 18 - Christophe THILL, En feuilletant Le roi en jaune, pages 89 à 99, article 19 - Ann K. SCHWADER, Post-scriptum : Le Roi en jaune (Postscript: The King in Yellow, 1998), pages 101 à 101, poésie, trad. Anne GARY & Christophe THILL 20 - Ann K. SCHWADER, Un fantôme passe (A Phantom Walks, 1998), pages 101 à 101, poésie, trad. Anne GARY & Christophe THILL 21 - Aline LIROT, Le Déguisement du roi, pages 103 à 106, nouvelle 22 - Christophe THILL, Le Fantastique selon Chambers, pages 107 à 116, article 23 - Aline LIROT, Les Chants des Hyades, pages 117 à 118, nouvelle 24 - John TYNES, Ambrose (Ambrose, 1996), pages 119 à 131, nouvelle, trad. Christophe THILL 25 - Joseph S. PULVER, Une file de questions (A Line of Questions, 1999), pages 133 à 133, poésie, trad. Christophe THILL 26 - Larry LOC, La Genèse du Roi jaune (1998), pages 135 à 144, article, trad. Christophe THILL 27 - Christophe THILL, Trois livres que je ne vous conseille pas, pages 145 à 148, article 28 - Christophe THILL, À travers Paris, sur les traces de Chambers, pages 149 à 156, article 29 - Henrik JOHNSSON, Fifi et son Bonbon (Fifi and her Bonbon, 1999), pages 157 à 164, nouvelle, trad. Christophe THILL 30 - Christophe THILL, De Chambers à Lovecraft (et après), pages 165 à 173, article 31 - John TYNES, Broadalbin (Broadalbin, 1998), pages 175 à 196, nouvelle, trad. Christophe THILL 32 - John TYNES, La Route de Hali (The Road to Hali, 1998), pages 197 à 211, article, trad. Christophe THILL 33 - Ambrose BIERCE, Un habitant de Carcosa (An Inhabitant of Carcosa, 1890), pages 213 à 215, nouvelle, trad. Bernard SALLÉ 34 - Christophe THILL, L'Homme qui bâtit Carcosa, pages 216 à 217, article 35 - Henrik JOHNSSON, Notes pour le script d'un film, pages 219 à 220, article, trad. Christophe THILL 36 - Joseph S. PULVER, Les Visages d'Elle (The Faces of She, 1998), pages 221 à 228, nouvelle, trad. Christophe THILL 37 - Robert William CHAMBERS, Chanson de Cassilda (Cassilda's Song, 1895), pages 231 à 231, chanson, trad. Christophe THILL 38 - Christophe THILL, Bibliographie des oeuvres de Chambers, pages 233 à 245, bibliographie 39 - (non mentionné), Liste des contributeurs, pages 248 à 249, dictionnaire d'auteurs
Critiques
Voici un exemple de ce que peuvent l'enthousiasme et le talent. Christophe Till, membre de l'ODS (Ordre ésotérique — rénové — des disciples du Maître de Providence), édite un important fascicule consacré à l'auteur du Roi en jaune.
Robert William Chambers (1865-1933) est un écrivain américain qui connut grande gloire par d'innombrables romans sentimentaux, d'action ou historiques actuellement tombés dans l'oubli. S'il nous intéresse encore, c'est par son œuvre fantastique et surtout par « Roi en jaune », publié en 1895, grandement encensé par Lovecraft dans Épouvante et surnaturel en littérature. « Horreur », « monstrueux livre interdit », « peur cosmique », tels sont les mots qu'utilise Lovecraft pour décrire Chambers. Ce fameux Roi en jaune est en fait une suite de nouvelles et de poèmes reliés entre eux par l'évocation d'un lieu ( ?) qui les unit : Carcosa. Auquel on peut réunir le lac de Hali, le Signe jaune, Camilla, le Masque blême, Hastur... Tous termes vagues, jamais précisés, mais qui suffirent à créer un halo de poésie « cosmique » qui intéressera HPL. Le lien ultime est formé par Le roi en jaune (même titre, donc), pièce (non écrite et dont Chambers ne livre que quelques fragments) dont la lecture rend fou. Depuis la parution (tronquée, suivant Thill) du Roi de jaune vêtu par Jacques Finné aux Éditions Marabout en 1976, aucun ouvrage en français n'avait été consacré à Chambers. Mais la présente étude comble plus qu'une lacune, elle nous fait pénétrer dans l'univers de l'écrivain fantastique par de multiples chemins.
Essai sur le roman bien sûr, avec résumé des récits le composant, extraits (une nouvelle, un poème), études sur l'auteur, ses dettes littéraires (dont celle de Maeterlinck), son influence sur HPL, Derleth, Lumley ou Blish. Nous lirons aussi plusieurs nouvelles s'inspirant de l'univers chambersien (dont Ambrose de John Tynes, remarquable). Car il semblerait influencer des auteurs actuels, reprenant ses thèmes ou plutôt ses images (Chambers étant extraordinairement visuel), à l'instar précisément de la littérature cthulhienne... Voici donc une parution absolument passionnante sur un écrivain qui ne fut « fantastiquement » génial qu'une fois. En terminant la lecture de cet ouvrage, l'on a l'impression d'avoir lu Le roi en jaune, de s'en être imprégné, de le connaître pour avoir été initié à son ambiance, à son univers. C'est dire la très grande qualité du travail de Christophe Till et de ses collaborateurs.