Dans la famille « livres pour ados avec comme personnage principal la magie », je voudrais le tome un d'une nouvelle saga.
Vous l'aurez compris, nous sommes ici en terre défrichée par un célèbre jeune magicien, d'autant plus qu'on y retrouve au début du roman une école de magie, des apprentis qui s'exercent, caressant l'espoir de devenir un jour Magicien Extraordinaire. Mais Magyk s'éloigne rapidement de Poudlard — pardon, du Château — et acquiert son intérêt propre, même si ce livre ne révolutionnera pas le genre.
Un nouveau-né, une fille, est découverte par un magicien, Silas Heap, qui l'adopte, son couple venant de perdre son septième enfant, un fils. Les origines de la fillette sont obscures, mais dix ans plus tard, Silas apprend qu'il s'agit de la fille de la reine, et que des personnes peu recommandables, DomDaniel et son âme damnée le Chasseur, la recherchent. Toute la famille déménage, et Jenna est mise en sécurité chez sa tante, magicienne un peu fantasque. Jenna et ses amis réussiront-ils à échapper au vil DomDaniel ? Et quels sont les pouvoirs des jeunes protagonistes ? Tout l'intérêt du roman réside dans ces deux questions.
Nous sommes ici en plein roman d'aventures : les péripéties s'enchaînent sur un rythme soutenu, parfois dramatiques, parfois drolatiques. Les jeunes lecteurs dévoreront sans aucun doute ce livre, qui sait ménager quelques coups de théâtre bienvenus. Plaisir de lecture assuré, sans possibilité d'attraper de mal de tête : l'intrigue est en effet très simple. Néanmoins, l'auteur multiplie les points de vue, y compris pour des intervenants inattendus (un rat coursier, par exemple), ce qui fait oublier la linéarité de l'intrigue. Bref, un livre délassant, mais sans vraie originalité, si ce n'est dans la manie un peu étrange que d'avoir mis tous les termes ayant trait à la magie — en grand nombre, comme on s'en doute — en gras.
Un dernier petit conseil : il est très fortement conseillé de ne regarder le titre anglais de l'ouvrage dans les premières pages, sous peine de comprendre l'un des principaux ressorts narratifs quelques trois cents pages avant qu'il n'arrive. Je n'en dis pas plus.
Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 2/4/2005 nooSFere