Un fantôme dans les caves de la cité ? Samir l'a rencontré, il l'a même reconnu : c'est Joke, la créature qui hante le jeu vidéo GOLEM. Mais comment ce monstre chargé d'électricité a-t-il pu sortir de l'ordinateur gagné par Majid ? L'étrange phénomène ne passe pas inaperçu : jamais la cité n'a attiré autant de monde. D'abord les tueurs de la MC, l'inquiétante multinationale, et maintenant, mais oui, la télé !

     Où l'on retrouve avec plaisir nos personnages de la cité des Quatre-Cents, laissés à la fin du premier volume, dans une situation bien embarrassante  : un monstre électrique réfugié dans les caves, un ordinateur mystérieux hanté par un jeu terriblement envahissant. Le jeune professeur, Jean-Hugues de Molenne, est devenu complètement accro de ce jeu et du personnage féminin, Natacha, qu'il y a créé. Ses jeunes élèves, Majid, Rachid et Sébastien, lui demandent de l'aide car l'ennemi –qui travaille sur la manipulation mentale — est passé à l'offensive en tentant de récupérer l'ordinateur expérimental qui a été livré par erreur chez Majid. Ils doivent aussi affronter l'étrange monstre de la cave, baptisé Joke, qui se nourrit d'électricité et que Lulu, la petite sœur handicapée de Rachid, a élu comme ami et qu'elle est la seule à contrôler. Il leur faut aussi composer avec un certain Albert, concepteur du jeu, en rupture de ban avec la MC, société tentaculaire et opaque qui l'employait, et qui fait désormais cavalier seul ...

     Bref, l'affaire se corse un peu plus. Ce deuxième volume se lit avec autant de plaisir que le premier et le récit donne à réfléchir sur le pouvoir de l'image et sur la manière dont certains « scientifiques  » pourraient s'en servir pour asservir davantage les pauvres mortels que nous sommes. Le propos est intéressant.