Dans la verte vallée de l'Almery, une vingtaine de magiciens ont établi leurs domaines et coexistent tant bien que mal, obéissant aux principes du Monstrament, un texte de loi écrit bien des éons auparavant. Là, le résident du manoir de Falu, Rhialto, dit « le Merveilleux », est passé maître dans l'art de s'attirer l'inimité de ses confrères.
Aussi, lorsque ceux-ci profitent de son absence pour lui dérober ses biens, Rhialto fait-il appel au jugement du Monstrament. Mais le précieux manuscrit a disparu, renvoyé dans le passé par un traître inconnu. Et devinez qui est désigné par l'assemblée des magiciens pour remonter le temps à sa recherche ?
Jack Vance est né en 1916. Après des études d'ingénieur, il se lance dans le journalisme avant de servir dans la Marine pendant la Seconde Guerre mondiale. De ses voyages, il a gardé un goût de l'exotisme et une verve de conteur qui se manifestent dans toute son œuvre.
A soixante-dix ans, Jack Vance ne faiblit pas et, à l'image d'un Simak au meilleur de sa forme, continue à alimenter ses éditeurs d'ouvrages en tous genres, ou plutôt de qualités diverses. Car si son rythme d'écriture reste plus qu'honorable, le niveau de ses œuvres demeure, c'est le moins que l'on puisse dire, pour le moins inégal, pouvant aller du génial (Cugel Saga), au bon (Le jardin de Suldrun), en passant par le moyen : tel ce très classique Rhialto le merveilleux, Lequel, tout en remplissant à la lettre son rôle d'ouvrage distractif, ne fait pas montre des véritables qualités de conteur de son auteur. Evidemment, le décor et l'univers sont bien décrits, les personnages bien campés, les scènes foisonnent de détails amusants, l'humour est au premier plan, mais cela suffit-il à faire d'une histoire on ne peut plus traditionnelle et de plus racontée sur un ton monocorde, un ouvrage pleinement réussi ? De toute évidence, non. Les paragraphes succèdent aux paragraphes, parfois sans trop de logique, on passe d'un passage à un autre sans trop savoir pourquoi, sans qu'un quelconque souffle soit insufflé à l'intrigue, pour s'apercevoir à la fin qu'on s'est laissé mener en bateau par un écrivain qui connaît son métier et qui n'en est pas à son premier ouvrage. Le coup de patte y est, quant au reste... Un roman qui paraît bien léger face à un Kosmokrim et un Neuromancien. Pour inconditionnels seulement !
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantesJean-Pierre Fontana : Sondage Fontana - Fantasy (liste parue en 2002) pour la série : La Terre mourante