FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions
(Paris, France), coll. Star Wars n° 68 Dépôt légal : mai 2005, Achevé d'imprimer : avril 2005 Roman, 544 pages, catégorie / prix : 7 ISBN : 2-265-06948-5 Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Couverture d'après l'affiche du film.
Notez le nombre important de pages blanches en fin d'ouvrage.
Les mentions "Dépôt légal : mai 2005/Suite du premier tirage : mai 2005" en dernière page pourraient laisser supposer qu'il s'agit d'une deuxième impression pour le même mois de mai 2005.
IL Y A BIEN LONGTEMPS, DANS UNE GALAXIE LOINTAINE, TRÈS LOINTAINE...
DEUX ANS APRÈS L'ATTAQUE DES CLONES, L'AVÈNEMENT DE L'EMPIRE, GOUVERNÉ D'UNE MAIN DE FER PAR L'EMPEREUR PALPATINE, S'ACCOMPAGNE DU DÉCLIN DE L'ORDRE DES JEDI. LA CORRUPTION ET LA TRAÎTRISE AURONT-ELLES RAISON DE MILLE ANNÉES DE PAIX ?
La République a sombré dans le chaos depuis que la Guerre des Clones s'est propagée jusqu'à la Ceinture extérieure, et une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au conseil Jedi. Malgré ces tensions, Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker n'hésitent pas à atterrir en catastrophe sur Coruscant pour venir en aide à leur auguste ennemi, enlevé par les Séparatistes au cours d'un raid audacieux. Mais pris entre deux feux, Anakin commence à douter de la sagesse de l'enseignement Jedi. Fasciné par le côté obscur de la force, il tombe peu à peu sous la coupe du Chancelier qui joue de sa confusion.
Alors qu'Obi-Wan et Yoda tentent d'endiguer la campagne d'extermination menée par les Seigneurs Sith, une nouvelle menace émerge de l'ombre...
Alors, nous y voilà. Nous voilà arrivés à l'épisode central de la saga de George Lucas, celui qui fait le lien entre la nouvelle trilogie — dont il est le seul et unique prétexte — et la trilogie fondatrice : le passage du côté obscur d'Anakin Skywalker, qui va devenir le tristement célèbre Dark Vador. Cette transition prend la totalité du présent roman, à mesure que les tiraillements qui s'exercent sur Anakin (le Chancelier Palpatine alias Dark Sidious d'un côté, l'Ordre Jedi de l'autre) s'amplifient jusqu'à le priver totalement de ses capacités de réflexion, déjà bien amoindries par le sang d'encre qu'il se fait pour sa bien-aimée, la Sénatrice Padmé Amidala, et leur futur enfant.
Obi-Wan Kenobi, le maître et frère d'armes d'Anakin, est également tiraillé entre sa fidélité à son Ordre et celle à son ami. Lui choisira finalement de rester du côté du Bien, mais ses tergiversations causeront aussi en partie l'avènement de Dark Vador.
Tout ceci est parfaitement orchestré dans un crescendo ininterrompu, qui suit les manipulations toujours plus diaboliques de Palpatine, pour d'une part détruire l'Ordre Jedi, d'autre part lui assurer la soumission du plus puissant Jedi que la Galaxie ait jamais porté. Le roman est donc très rythmé, avec une écriture très cinématographique — mais on s'en serait douté. Sa lecture est agréable, d'autant plus que l'on attendait avec impatience de voir comment George Lucas assurerait la création du mythe, et qu'on lit ainsi le livre d'une traite.
Reste désormais à savoir comment tout ceci sera retranscrit visuellement au cinéma. A la lecture de L'attaque des Clones, je pensais avoir affaire à un écrivain efficace certes, mais sans plus. Pourtant, au visionnage du film, j'avais eu le sentiment que Lucas n'avait retenu du scénario — donc du roman — que les mauvaises idées, expurgeant toutes les bonnes scènes, et notamment celle fondatrice de la fureur d'Anakin consécutive à la mort de sa mère, scène sur laquelle Lucas jetait un voile pudique pour ne pas risquer de choquer les jeunes spectateurs auxquels ses oeuvres sont de plus en plus destinées. De telle sorte que finalement le livre m'avait paru autrement plus convaincant que le film. Espérons donc que cette situation ne se reproduira pas ici, car Matthew Stover, en bon exécuteur de la franchise Star Wars, s'acquitte tout à fait honnêtement de sa tache.