Suite à la défaite de Napoléon III dans sa guerre mal préparée contre la Prusse, Paris est assiégée par les vainqueurs qui affament la population. De terribles privations s’imposent aux Parisiens qui, pour se nourrir, chassent chiens, chats et rats. Mais, au milieu de ces souffrances quotidiennes, Bertrand Caillet, le héros du roman, ne pense qu’à assouvir son abominable obsession : exhumer des cadavres et s’en repaître, de toutes les façons possibles... L’opinion publique s’inquiète devant les continuelles violations de sépultures dans les principaux cimetières parisiens. Au petit matin, ce sont toujours les mêmes scènes d’horreur : cadavres déterrés, dépecés et mutilés...

     Quelle terrible malédiction pèse sur les épaules du jeune homme ? Quelles effroyables conséquences aura-t-elle sur sa vie et celle de ses proches ? Est-il à plaindre ou à abattre ?

 

     Le loup-garou n’a pas donné à la littérature plus d'une douzaine de nouvelles et de romans de premier plan. C’est pourquoi l’on peut, avec Basil Copper, considérer Le Loup-garou de Paris comme « un immense pic qui se dresse, solitaire et austère, dans un océan de médiocrité » ou encore reconnaître, avec Ian Woodward, qu’il peut sans honte voisiner avec le Dracula de Bram Stoker, même si ces deux monuments de la littérature fantastique se révèlent fort dissemblables.

 

     Né à New York en 1900, Guy Endore est l’auteur d’ouvrages biographiques et d’œuvres d'imagination ; il collabora à de nombreux films fantastiques dont certains d’après Maurice Renard, Edgar Wallace ou Abraham Merritt.

     Il s’est éteint en 1970, sans avoir jamais connu la notoriété qu’à lui seul un roman aussi fascinant que Le Loup-garou de Paris aurait dû lui apporter.