Les treize nouvelles qui composent ce recueil, écrites entre 1898 et 1903, sont autant d’expression du talent de l’auteur de La Guerre des Mondes.
Du fantastique au merveilleux scientifique, en passant par l’humour et la satire sociale, ces textes trop peu connus méritaient de connaître une nouvelle édition. C’est donc chose faite…
Alors, allons maintenant retrouver l’aviateur Filmer, fuyons la Plaine des araignées et évitons de faire nos emplettes au Bazar magique, nous pourrions le regretter…
Les éditions Tallandier (Jules) qui portèrent sur les fonds baptismaux nombre de livres de para-SF dans l'entre deux guerres rééditent quolques ouvrages difficiles à trouver de H.G. Wells, sous une couverture homogène, d'un bleu tendre. Ça peut faire une sorte de collection. Les romans de SF de Wells étaient plus ou moins réédités en poche. On les retrouve ici. Rien de neuf, mais une bonne occasion pour les compléter, le cas échéant. Plus intéressant, pour l'amateur sevré, les deux recueils de nouvelles.
Les pirates de la mer. Une douzaine de nouvelles, parmi lesquelles : Les pirates (où l'on retrouve la source d'inspiration du Wyndham du Péril vient de la mer (Présence du Futur 165), la fameuse Etoile, qui entraîna des accusations de plagiat réciproque avec Rosny, et L'œuf de cristal). Les autres sont très lisibles aussi, mais — à mon goût — moins bonnes.
12 Histoires et un rêve. 13 textes, parmi lesquels le très drôle Plaine des araignées, prototype des romans de type Planète oubliée de Leinster avec des animaux organisés, plus ou moins grossis. La déification de J. Goggles, qui a pu inspirer quelques Sheckley futurs, le nouvel accélérateur, sans oublier le très méconnu Rêve d'Armaggedon si prémonitoire.
Il reste à souhaiter que l'effort soit poursuivi, il doit rester encore une dizaine de très bonnes nouvelles, l'équivalent d'un autre recueil. Et quand sera réédité le très kitsch Men like Gods (Les vacances de M. Barnstaple, Arthaud 1932) ? Il serait bon de rééditer aussi Conan Doyle dans ses œuvres de SF, et de chercher dans les magazines de l'époque quelques petites perles. On doit avoir l'équivalent poético-naïf de certains récits US du type des anthologies de J'ai Lu.