Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Le Peuple des ténèbres

Joseph O'NEILL

Titre original : Land under England, 1935
Première parution : Angleterre, Londres : Gollancz, février 1935 / États-Unis, New York : Simon & Schuster, 1935   ISFDB
Traduction de Jacques GANS

TERRE DE BRUME (Dinan, France), coll. Terres Fantastiques - Littérature précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 24 avril 2015
Dépôt légal : avril 2015
Réédition
Roman, 264 pages, catégorie / prix : 18,50 €
ISBN : 978-2-84362-543-5
Format : 14,0 x 24,0 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions

Sous le titre La Terre sous l'Angleterre   L'ARBRE VENGEUR, 2022
Sous le titre Le Peuple des ténèbres
   GALLIMARD, 1938

Quatrième de couverture

« Nous sommes les Julien et nous vivons depuis des générations près du mur d’Hadrien, aux marches de l’Écosse. Nous sommes les descendants des derniers légionnaires romains qui gardèrent le mur contre les incursions pictes.
« Une légende familiale prétend qu’il existerait, quelque part sous le mur, un accès vers un sombre monde souterrain où vivrait un peuple mystérieux. Plusieurs de nos ancêtres l’auraient découvert, mais aucun n’en serait jamais revenu.
« Puis ce fut le tour de mon père… Moi aussi, j’ai cherché ce passage. Et je l’ai trouvé.
« Mais jamais je n’aurais pu imaginer ce que j’allais y découvrir… »

 

Né en 1886 à Galway, en Irlande, Joseph O’Neill est l’auteur de cinq romans, dont le plus connu, Le Peuple des ténèbres, est une dystopie décrivant une société totalitaire gouvernée par le contrôle de l’esprit. Un roman puissamment anti-fasciste qui avait marqué les lecteurs à son époque…

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition L'ARBRE VENGEUR, (2022)

    Joseph O’Neill (1878-1952), inspecteur scolaire puis secrétaire du ministère de l’éducation de l’état libre d’Irlande, a signé cinq romans, dont trois de SF. Il est surtout connu pour La Terre sous l’Angleterre, paru en 1935 outre-Manche, présenté ici dans une traduction légèrement révisée, et accompagnée d’une préface érudite de Guy Costes.

    Le narrateur, Antoine, qui vit dans le Cumberland, décide de partir à la recherche de son père, disparu brutalement sans laisser de traces. Il tombe dans une faille qui le propulse dans un monde souterrain, obscur mais éclairé par des lumières magnétiques d’intensité variable. Il doit tout d’abord trouver ses repères dans ce nouveau monde, éviter les créatures dangereuses, puis entreprendre un périlleux périple où les éléments naturels jouent contre lui… Après quelque temps, il va croiser ses premiers hommes… et regretter de l’avoir fait. Car la société qui vit dans cet univers souterrain a tous les traits de la dystopie. En effet, il s’aper­çoit vite que la plupart des habitants, tous silencieux, paraissent éteints, sans volonté propre, et ne font qu’accomplir des tâches répétitives et monotones. Certains ont déve­loppé un pouvoir télépathique leur permettant d’imposer leur volonté à leurs congénères, et n’hésitent pas à y recourir, pas tant à des fins purement personnelles que pour servir la cause – celle de la survie de leur société, qui descend en droite ligne des Romains, dont elle a conservé nombre d’aspects. Pour le bien commun, chacun doit donc jouer son rôle, y compris celui de simple rouage de la machine, sans aucune distraction afin d’améliorer efficacité et rendement, quitte à recourir aux puissances de l’esprit pour contraindre qui a besoin de l’être. Cette société aliénante et inhumaine, on devine aisément qu’elle se veut une critique acerbe de toute forme d’embrigadement qui dés­humanise (rappelons que le livre paraît en 1935, alors que l’Allemagne nage en plein nazisme), aussi l’auteur, au travers des yeux d’Antoine, nous la décrit précisément : après une tentative d’asservissement ratée de notre héros, le Maître du Savoir tente la méthode douce en lui présentant les rouages de la société. Malgré la minutie de la description qui révèle peu à peu une évidente grandeur de la vision d’ensemble (un trait qui n’a pas manqué d’induire en erreur certains criti­ques, qui ont qualifié ce roman de « fasciste »), Antoine, et le lecteur avec lui, ne peut que rejeter cette société prônant l’annihilation de tout ce qui fait la force et les caractéristiques de l’âme humaine.

    Classique des terres creuses un brin daté, La Terre sous l’Angleterre se révèle ainsi un roman aussi prenant qu’éminemment poli­tique dans son rejet du totalitarisme.

Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 1/10/2022
Bifrost 108
Mise en ligne le : 20/5/2025

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87290 livres, 112193 photos de couvertures, 83726 quatrièmes.
10815 critiques, 47164 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD