LE JARDIN DES LIVRES
(Paris, France) Dépôt légal : mars 2006, Achevé d'imprimer : mars 2006 Réédition Roman, 248 pages, catégorie / prix : 19,90 € ISBN : 2-914569-53-X Format : 14,3 x 20,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Couverture couleur recto-verso. On note qu'ici les prénoms de l'auteur sont reliés par un tiret.
Au bout de dix années de recherches, un scientifique réussit à mettre au point un ordinateur qui dialogue véritablement avec les morts.
Son efficacité est telle que le monde entier se presse devant le portail de la société qui commercialise au prix de l'or les secondes permettant de parler avec les chers disparus. Mais soudain, les gouvernements s'en mêlent car cette machine peut devenir l'outil de référence absolue dans les affaires de meurtres et de disparitions. Puis le pouvoir politique découvre que ses lois n'ont pas été prévues pour une telle révolution...
Que faire ? Détruire cette machine ?
Ou bien en encourager la commercialisation et changer toutes les lois afin d'intégrer le témoignage des morts, des héritages non réglés jusqu'aux « convocations » pour expliquer les circonstances de leur passage soudain dans l'Au-delà.
Sous couvert de roman mi-policier, mi-surnaturel, Farmer examine dans ce roman les conséquences d'une telle découverte sur notre société. Un livre totalement fascinant et impossible à oublier.
Philip-José Farmer est l'un des plus grands écrivains américains. Il s'est imposé dans le monde entier en explorant l'idée de la Résurrection et de ses conséquences directes dans presque tous ses romans.
Critiques
Le Jardin des livres clôt la réédition de la série « Un Exorcisme » avec ce troisième tome, La Machine pour parler avec l'au-delà (curieusement rebaptisé, le premier titre français, L'homme qui trahit la vie, étant bien plus fidèle au titre original Traitor to the Living). Un scientifique, Western, met au point une machine pour parler avec les morts, qu'il baptise MEDIUM. Son cousin Carfax, professeur d'histoire, doute sérieusement de la trouvaille de Western : premièrement, parce que pour lui le contact n'est pas établi avec les morts, mais avec des extra-terrestres qui auraient mémorisé toute la vie des personnes décédées. Et deuxièmement parce qu'il pense, comme le lui suggère sa cousine Patricia, que Western a tué son oncle Rufton, père de la jeune femme. Carfax va tenter de prouver la supercherie et le meurtre, mais on ne s'attaque pas impunément à un homme devenu aussi puissant qu'un président.
Ce roman est fort différent des deux précédents tomes, Comme une bête et Gare à la bête. Après ces sommets de pornographie qu'atteignirent ses prédécesseurs, La Machine semble bien prude. De même, l'enquête d'un détective de polar cède la place à une course-poursuite davantage dans l'esprit des films des années 70 (ce tome 3 a été publié en 1973, les deux autres coup sur coup en 1968). Bref, peu de points communs, de telle sorte que le rattachement à la série semble bien artificiel. Pourtant, Farmer le précise parfaitement, Carfax n'est autre que Harald Childe, le héros des deux romans précédents. Suite aux affaires qu'il a traitées, il a fait une dépression, a décidé de changer de vie et est devenu Gordon Carfax. Du coup, cela change quelque peu le point de vue que l'on a de ce livre, et MEDIUM semble une continuation logique des expérimentations des Tocs et des Ogs, les extraterrestres de Comme une bête et Gare à la bête (ceux que Carfax supposent être derrière MEDIUM ?). Il n'est néanmoins aucunement besoin d'avoir lu le début de la série pour savourer ce roman, loin d'être inoubliable (Farmer a écrit des textes autrement dérangeants ou novateurs) mais mené tambour battant.
Nota : on regrettera que l'éditeur n'ait pas persévéré dans son excellente idée des deux premiers tomes de proposer une galerie des couvertures internationales du roman. C'était pourtant une plus-value des plus sympathiques.