Flesh,paru aux U.S.A. en 1968 et rebaptisé selon la méthode chère à « Chute libre », est à l'exacte intersection de toutes les tendances éparses chez Farmer : de la SF traditionnelle à la manière de Oseil y a le scénario (sempiternel retour d'astronautes au voyage élongé par l'effet Langevin sur une Terre retournée au Moyen Age après un conflit mondial) ; de ses variations sur la religion la création d'un culte priapique où Eros fait bon ménage avec Thanatos ; des audaces sexuelles amorcées avec Lovers quelques séquences crues ; de son goût pour le pastiche particularisé un pastiche généralisé du thème traité ; de sa verve quant au traitement d'aventures-fiction bondissantes genre Le faiseur d'univers, force poursuites et batailles. Mais de toutes ces directions mieux fouillées ailleurs, ne subsiste ici qu'une pâle bouillie intégrant trop de préoccupations divergentes pour qu'aucune ne soit menée à bien. Farmer a fait mieux avant et depuis que cette Flesh périssable.