Robert SILVERBERG Titre original : Master of Life and Death, 1957 Première parution : États-Unis, New York : Ace Books, 1957 (publié avec The Secret Visitors de James White dans la collection Ace Double)ISFDB Traduction de Michel LODIGIANI Illustration de Peter ELSON
Ecrit en 1956/1957 par un Silverberg de 20 ans, ce roman est un ouvrage de jeunesse qui n'a peut-être pas l'ampleur et l'ambition de certaines œuvres plus récentes du même auteur, déjà traduites ou non en langue française.
Mais on y découvre une vitalité, une joie juvénile de jongler avec les grands thèmes de la S.-F., qui préfigurent ses ouvrages ultérieurs, ainsi qu'une générosité dans le jaillissement des idées, une spontanéité qui manquent, très souvent, aux œuvres plus « accomplies. »
Un texte qui marque une étape importante dans l'évolution de Robert Silverberg, et que la collection « Best-Sellers de la S.-F. américaine et soviétique » se devait de révéler à ses nombreux admirateurs.
Critiques
Où comment Roy Walton, n° 2 du Département (mondial) du Contrôle Démographique (euthanasie, déplacements de population, mais aussi terraformation de Venus et voyages interstellaires) devient n° 1, à un moment crucial, et déjoue les pièges qui lui sont tendus. Tout va bien : le pouvoir absolu ne le corrompt pas, les extraterrestres d'une planète gazeuse se portent bien sur notre boule de cailloux, le libre jeu boursier permet au bien de triompher du mal. C'est naïf comme pouvait l'être un Américain de vingt ans à la fin des années cinquante. Cela dit, on peut s'amuser à retrouver les éléments qui annoncent (déjà) les œuvres majeures de Silverberg. On peut aussi lire ce roman sans loupe à la main, pour le plaisir tout simplement, parce que. malgré tout, c'est bien agréable.