Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Seule dans l'espace

S.K. VAUGHN

Titre original : Across the Void, 2019
Première parution : Sphere, 6 juin 2019   ISFDB
Traduction de Sylvie DENIS

BRAGELONNE (Paris, France), coll. Science-fiction précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 16 octobre 2019
Dépôt légal : octobre 2019, Achevé d'imprimer : septembre 2019
Première édition
Roman, 480 pages, catégorie / prix : 22 €
ISBN : 979-10-281-0536-5
Format : 15,3 x 23,8 cm
Genre : Science-Fiction

Design de couverture : Ceara Elliot ; photographies de couverture : © Shutterstock / Getty Images.


Quatrième de couverture

« Le meilleur thriller spatial depuis Seul sur Mars. Une intrigue fantastique, traitée avec passion et tension, et des personnages merveilleusement écrits. »
John Marrs, auteur des Âmes sœurs

« De la science-fiction incroyablement humaine. Un must en matière d’imaginaire. » Christina Dalcher, autrice de Vox

May Knox est l’unique survivante de la catastrophe ayant frappé son vaisseau, qui dérive à présent aux abords de Jupiter. À son réveil, elle ne se souvient de rien et les systèmes de bord n’en ont plus pour longtemps.
Sa seule chance de survie : Stephen, qui dirigeait la mission depuis la Terre... et accessoirement son ex-mari, dont elle vient de se séparer. Dans cette situation intenable, à six cents millions de kilomètres de chez elle, May s’accroche à la vie et à Stephen dont la voix traverse l’espace pour la sauver.

Un thriller spatial haletant dans la lignée de Gravity et Seul sur Mars.

S.K. Vaughn est le pseudonyme de l’auteur de plusieurs thrillers et succès internationaux. Seule dans l’espace a déjà été vendu dans une dizaine de pays et sera adapté au cinéma par Universal Pictures. S.K. Vaughn vit et travaille à North Beach, San Francisco.

Critiques

    Seule dans l’espace  : si le titre renvoie à Seul sur Mars d’Andy Weir, publié par le même éditeur, le pitch rappelle irrésistiblement Gravity. Pas de chance, ce roman n’est ni l’un ni l’autre.

    Décembre 2067. Lorsque Maryam – May – Knox, commandante du Hawking II, astronef destiné à explorer le satellite jovien Europe, se réveille dans l’infirmerie de bord, elle ne se souvient de rien : ni de son hospitalisation, ni de la raison pour laquelle le vaisseau, gravement endommagé, dérive au large de Jupiter, ni pourquoi elle est la seule survivante à bord. Que s’est-il passé ? Surtout, comment revenir sur Terre alors que le Hawking II se déglingue à vue d’œil ? Sur Terre, justement, Stephen Knox, futur ex-mari de May, va faire tout son possible pour faire revenir celle-ci en vie, quitte à se battre contre vents et marées…

    Certes, conquête spatiale n’est pas qu’une histoire de mecs : la récente sortie dans l’espace entièrement féminine effectuée par les astronautes américaines Christina Koch et Jessica Meir l’a rappelé – après un pataquès maladroit de la Nasa. Mais cela, la SF l’a compris depuis longtemps. Il n’empêche : ici, à commencer par May, qui ne semble douée que d’une émotion à la fois, les personnages ont moins d’épaisseur que les parois de la station Mir et sont desservis par des dialogues niais. Afin de justifier d’incessants flashbacks (où l’on voit que les années 2060 ressemblent à s’y méprendre à notre époque), l’héroïne est opportunément amnésique : un cliché qui mériterait d’être banni par la Convention de Genève.

    Le roman fait pourtant illusion dans sa première moitié, avant que les prétentions hard science volent en éclat, à l’instar des vaisseaux spatiaux de ce roman – c’est-à-dire tout le temps et douloureusement. On passe de l’orbite jovienne à Mars en trois mois à bord d’un vaisseau amoché, sans avoir à se soucier de la navigation, traversant des champs d’astéroïdes où on n’y voit pas à dix mètres ; on juge bon d’effectuer un rendez-vous orbital à la frontière d’une atmosphère planétaire ; on accouche d’un bébé de cinq mois à ce moment-là, et sans trop de séquelles, apparemment, pour le grand prématuré. La suspension consentie d’incrédulité est violée par des incohérences calibre Saturn V – ça fait mal. Sans oublier un correcteur orthographique débile (ça ne peut être que ça, non ?), qui nous fait voir des capsules Mercure à la place de Mercury, des zodiaques à la place de Zodiacs.

    À vrai dire, la meilleure chose à faire pour Seule dans l’espace, c’est de le laisser dériver vers l’oubli. La prochaine fois que S. K. Vaughn se pique de commettre un roman de SF, pitié, qu’il potasse davantage son sujet – ou s’en abstienne.

Erwann PERCHOC
Première parution : 1/1/2020 dans Bifrost 97
Mise en ligne le : 21/12/2023

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87271 livres, 112158 photos de couvertures, 83707 quatrièmes.
10815 critiques, 47158 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD