Mort Humann (à ne pas confondre avec le chanteur Mort Shuman) est l'un des nombreux pseudonymes (le 12ème semble-t-il) d'un auteur qui, à travers plus de 150 romans, a exploré toutes les facettes de la littérature populaire. De plus, c'est un grand voyageur qui a effectué plusieurs fois le tour du monde. Voilà pour la partie biographique.

     Quant au livre, il nous parle d'événements insolites qui se sont produits sur une île des Antilles, Saint-Loth, avant le passage du cyclone Mirza. Curieux nom pour un cyclone, alors que la règle veut qu'on leur donne généralement des prénoms féminins. Passons.

     Deux touristes canadiennes ont disparu mystérieusement. De curieux phénomènes se produisent sur l'île, apparemment sans rapport avec cette disparition. Des animaux étripés sont découverts à différents endroits. Le maréchal des logis-chef Aimé Borne enquête en vain sur cette affaire. Les autochtones lui parlent d'une curieuse légende : celle du tourlourou (sic). Drôle de désignation qui dissimule en fait une forme de cas de possession. Le tourlourou peut prendre possession de n'importe quel individu et le pousser à accomplir des actes irrationnels, le maréchal des logis-chef n'en croit pas un traître mot et cherche ailleurs une explication plus rationnelle. C'est alors que des visions étranges l'assaillent et finissent par faire vaciller sa raison.

     Le livre joue sur cette ambiguïté : les faits qui se sont produits sont-ils réels ou le produit de la folie ? Le tourlourou existe-t-il réellement ? Ou n'est-il que le produit d'une imagination débridée ? d'un cerveau malade ?

     La fin du récit relance la problématique et le lecteur ne peut se prononcer. Illusion ou réalité ? Mystère...

     Sans être le grand chef d'œuvre du mois, ce récit constitue une honnête prestation qui n'est pas à négliger. Un bon livre divertissant.