S'il y a bien quelque chose qu'il faut regarder dans le dernier Black Mamba ce sont les dessins, notamment la bédé hommage à Lovecraft de Kaan (scénario nécronomiconien sans intérêt, mais on s'en fout car c'est très joli), les illustrations de Marc Lechuga, celle de la page 29, surtout, et les illustrations de Sam Mahlone.
Niveau nouvelles, c'est peut-être moins bouillonnant, mais comparé aux Lunatique75&76 c'est champagne, caviar, foie gras et saumon fumé. Pour n'en citer que deux, les textes de Johan Heliot et Richard Mesplède valent vraiment le coup d'œil. Celui d'Andrés Diaz Sanchez « La furie d'Odin » m'a laissé une drôle d'impression, le style farci d'anachronismes ne correspondant pas au contenu tout en étant cohérent d'un bout à l'autre. Par ailleurs, je ne suis pas sûr que les vikings prenaient le temps de parler théologie quand ils se foutaient sur la gueule.
En progrès constant depuis quelques numéros, Black Mamba (tout en quadri) est depuis la mort (provisoire ?) de Galaxies la plus jolie alternative à Bifrost (fausse alternative, d'ailleurs, car il n'y a pas à proprement parler de « volet critique » dans Black Mamba, jusque quelques pages à la fin qui, en trois notules par média, traitent l'actu des jeux vidéo, cinéma, littérature, bd et mangas). Black Mamba est aussi une revue très pratique : légère, remplie de nouvelles courtes et de bédés encore plus courtes, c'est parfait pour « la lecture aux cabinets » (compliment sincère puisque henrymillerien).