Quatrième de couverture
Ne pas oublier : 1) d’infiltrer le clan rival et d’assassiner leur chef, 2) de se débarrasser du démon qui s’est incrusté à la maison, 3) d’oublier ce vaurien de mage, même s’il est canon, 4) de trahir ma famille. Sabina est une métisse. Moitié-vampire moitié-mage, elle exerce le seul métier possible pour une paria dans son monde : assassin. Mais la guerre couve entre les vampires et les mages, et Sabina est envoyée pour infiltrer un des deux clans et assassiner son chef... La meilleure série de bit-lit actuellement dans les rayons. Paul Goat Allen, BarnesandNoble.com
Critiques
La collection Orbit du Livre de poche accueille quelques auteurs de bit-lit dont Jaye Wells fait partie. Premier tome des aventures de Sabina Kane, Métisse n'échappe pas aux clichés du genre, mais pêche surtout par le développement minimaliste de son univers. En effet, l'écriture se concentre presque exclusivement sur les tribulations de notre héroïne dans une mono-intrigue multipliant les personnages et les rebondissements. Malgré un scénario sans temps morts ainsi que quelques révélations sur la vie de Sabina, l'ensemble manque de densité et reste superficiel. L'action bien présente et très rythmée n'empêche pas l'ennui de pointer son nez chez le lecteur déjà familiarisé avec la bit-lit. Seul le mythe de la création des vampires — et des autres peuples — présente de l'intérêt. En bref, on garde l'impression que l'auteur cherche à combler l'absence de profondeur par une surabondance de péripéties. De plus, le caractère de l'héroïne nuit à sa crédibilité. Exécuteur des basses œuvres pour son clan, les Dominae, Sabina est issue d'un couple mixte vampire/mage dans un monde où les deux peuples sont toujours à la limite de la guerre. Curieusement, la jeune femme fait aveuglément confiance à une grand-mère qui pourtant la méprise ouvertement et la maintient dans un rôle de marginale. Alors même que son activité professionnelle l'oblige à faire preuve de sang-froid et de débrouillardise, le temps que Sabina met pour sortir de cette relation dysfonctionnelle laisse tout de même perplexe et frise la caricature. C'est d'autant plus dérangeant que son côté soupe au lait et bagarreur est en totale opposition avec cette docilité bornée à la limite de la déficience intellectuelle. Cet improbable contraste rend peu attractif ce personnage qui devrait normalement nous donner envie de connaître la suite de son histoire. En conclusion, c'est un peu comme au fast-food : la nourriture n'est pas forcément sans saveur, mais c'est toujours le même menu qui, au final, plaît uniquement aux inconditionnels ou aux néophytes. Nathalie TELL Première parution : 14/10/2012 nooSFere
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