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Les Domaines de Koryphon

Jack VANCE

Titre original : The Domains of Koryphon / The Gray Prince, 1975
Première parution : Amazing Science Fiction, août et septembre 1974. En volume : Bobbs-Merrill Company, 5 février 1975   ISFDB
Cycle : L'Aire Gaïane vol. (1) 

Traduction de Jean-Pierre PUGI
Illustration de Dogan OZTEL

MNÉMOS (Saint-Laurent d'Oingt, France), coll. Hélios précédent dans la collection n° 148 suivant dans la collection
Date de parution : 15 mai 2020
Dépôt légal : mars 2020
Réédition
Roman, 272 pages, catégorie / prix : 9,90 €
ISBN : 978-2-35408-774-6
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction

Sortie décalée en mai 2020.

Autres éditions
   in Les Maîtres des dragons et autres aventures, DENOËL, 2004
   LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES / ÉDITIO..., 1979
   POCKET, 1987

Quatrième de couverture

Après cinq ans d’absence, le retour de la belle Schaine sur Koryphon permettait enfin à la famille Madduc d’être à nouveau réunie. Mais la situation politique se révèle plus tendue que jamais : le temps de la soumission est arrivé à son terme, et les seigneurs sont remis en question par les Uldras révolutionnaires.

Avant que Schaine ne rentre, son père lui a envoyé une lettre la prévenant d’une découverte stupéfiante avant de disparaître soudainement. Les enfants Madduc, accompagnés de Gerd Jemasze, un jeune seigneur voisin, et d’Elvo Glissam, un idéaliste, décident de rechercher Uther Madduc afin d’éclaircir un imbroglio où se trament drames et passions.

Jack Vance (1916-2013) est un auteur américain de science-fiction. En 1997, la Science Fiction Writers of America lui accorde la distinction honorifique de Grand Maître. Il a révolutionné la littérature fantastique du XXe siècle et a exercé une influence considérable sur la science-fiction. Il est l’auteur de Lyonesse et de Tschaï.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition POCKET, Science-Fiction / Fantasy (1987)

     En se plongeant pour la nième fois dans l'imaginaire coutumier de Jack Vance, on a peut-être tendance à oublier qu'il est aussi et surtout extraordinaire. De ses livres émane un charme particulier auquel Les Domaines de Koryphon n'échappe pas. Si je devais symboliser l'art et la manière d'écrire de Vance, je choisirais sans hésiter le thème des couleurs. Parce qu'elles multiplient les subtilités, les demi-teintes, les évocations exotiques. Parce qu'enfin elles peuvent se montrer baroques et rares, contenant un caractère entier dans un tout petit adjectif. Jean-François Jamoul, dans son étude parue chez J'ai Lu, in Univers 1984, en a répertoriées quelques-unes : vert olive, bleu céladon, rosé vinaigré, prune, vert glauque, noir et lavande, jaune citron et argent, bleu et argent, brun-jaune, gris-or...
     Après cinq années d'absence, la ravissante Schaine Madduc revient sur Koryphon où la situation politique se révèle plus tendue que jamais. Les uldras, autochtones de la planète, revendiquent les terres que leur ont confisquées les barons humains il y a deux cents ans. Qui est ce Prince Gris, mystérieusement apparu dépuis peu, qui commande les uldras révolutionnaires ? Et quelle est cette « fameuse plaisanterie, prodigieuse et extraordinaire » que se propose de dévoiler le père de Schaine mais qui n'en aura pas le loisir, mort oblige ? Autant de questions qui finiront par trouver remèdes, expliquant que, peut-être, les révolutionnaires et les véritables propriétaires originaux des domaines de Koryphon ne sont pas ceux que l'on croyait.
     Cette nouvelle pierre ajoutée à l'édifice romanesque de Vance s'avère aussi belle et fascinante que les précédentes. Les personnages sont vrais et pas du tout tels qu'ils semblaient être, ils se découvrent, nous les découvrons également en même temps que Koryphon. Le parallélisme est troublant. L'intrigue de l'action se superpose à celle des caractères et débouche sur la paix. La morale des vainqueurs ne constitue sans doute pas une théorie acceptable de l'existence et de ses lois mais elle a au moins le mérite de paraître réaliste.
     « Je trouve cette doctrine répugnante » conclut un personnage. Et d'ajouter : « La jouissance des droits humains devrait reposer sur une base plus noble que la force brutale. »
     A méditer, si ce n'est déjà fait. Nous vivons au sein de cette force brutale.


Éric SANVOISIN
Première parution : 1/7/1987
dans Fiction 388
Mise en ligne le : 20/4/2003


Edition POCKET, Science-Fiction / Fantasy (2003)

     Koryphon abrite deux peuples extraterrestres cruels et barbares — les erjins et les morphotes — , ainsi que des populations humaines issues de deux vagues de colonisation à plusieurs siècles d'intervalle. Derniers arrivés, les outkers sont les maîtres de vastes domaines sur le continent d'Uaia. Ces grands propriétaires traitent les autres occupants de leurs terres, aussi bien humains qu'extraterrestres, comme des créatures inférieures, et se montrent naturellement hostiles à tout changement. Mais un mouvement indépendantiste est apparu chez les Uldras, descendants des premiers colons humains, mené par le Prince Gris, un Uldra qui a grandi chez les outkers, dont la domination est désormais menacée.

     Sur cette base, Vance greffe une intrigue sans guère de relief, simple démarquage d'une certaine thématique coloniale, n'hésitant pas à employer — et ce, jusqu'à la lie — le cliché du serviteur élevé avec les enfants de ses maîtres qui devient par la suite leader révolutionnaire. Cela dit, si l'on veut bien passer sur cet aspect, le roman est agréable, distrayant et plutôt imaginatif. Paysages et coutumes valent comme toujours le détour, avec un bonus pour le passage chez les coureurs de vents. On peut néanmoins se demander que penser de la manière dont le conflit se trouve résolu en fin de compte. L'idée que, « sauf dans certains cas isolés, les titres [de propriété] de chaque terre ont pour origine un acte de violence, plus ou moins lointain », et qu'il s'agit d'une leçon que nous donne l'histoire, quoique typiquement vancéenne dans son pessimisme, montre bien les limites de la réflexion politique de l'auteur : sur ce plan, le roman est loin de rivaliser avec, par exemple, Ce monde est nôtre, de Francis Carsac, qui présente une situation analogue. Mais il est vrai que Carsac — malgré ses dénégations — s'est apparemment inspiré de l'Algérie coloniale, tandis que Vance lorgne plutôt du côté de l'Afrique du Sud ou de la Rhodésie.

Roland C. WAGNER (site web)
Première parution : 1/9/2003
Bifrost HS2
Mise en ligne le : 9/1/2005


Edition LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES / ÉDITIONS DU MASQUE, Le Masque Science-Fiction (1979)

 
     QUELQUES MASQUES DE PLUS...

     Le prologue pourrait servir à tous les romans d'heroic-fantasy, au moins à ceux écrits par Vance. L'Espace nous a mis en contact avec tant de mondes, chacun avec sa flore, sa faune et ses coutumes... ajoutez que les Terriens se sont comportés en colonisateurs et que des frustrations en sont nées chez les indigènes ; épicez d'une légende, de quelques symboles, et servez chaud. Pour servir chaud, il faut du souffle, des images, et un schéma de conte de restauration bien prévisible mais un peu déguisé. Ornez d'une histoire d'amour et de quelques scènes faites à plaisir, et hop. Ces rubans et ces francheluches servent à cacher quelques platitudes (celles que les personnages ont en bouche dès qu'il est question de faire « pensé »). Ma foi, le récit n'est pas poussif. Sa machinerie nous entraîne même si elle ne nous mène pas loin. Vance est pourtant capable de mieux ; cela dit, c'est un ouvrage parfait pour du délassement, en vacances ou en train.

Roger BOZZETTO
Première parution : 1/7/1979
dans Fiction 303
Mise en ligne le : 23/11/2009

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