BÉLIAL'
(Saint-Mammès, France), coll. Une Heure-Lumière n° 27 Date de parution : 5 novembre 2020 Dépôt légal : novembre 2020, Achevé d'imprimer : octobre 2020 Réédition Novella, 128 pages, catégorie / prix : 9,90 € ISBN : 978-2-84344-970-3 Format : 12,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Existe aussi en numérique (ISBN : 978-2-38163-008-3) au prix de 4,99 €. Dépôt légal à parution.
En Antarctique, quelque part.
Enfoui sous la glace, aux abord d'un artefact aux allures de vaisseau spatial, des scientifiques découvrent un corps congelé — gisant là, sans doute, depuis des millions d'années. Un corps résolument inhumain. Résolument… autre. Le choix est alors fait de ramener la stupéfiante découverte à la station pour étude. Douvement, la gangue de glace autour de la créature commence à fondre, libérant peu à peu cette totale étrangeté à l'aspect terrifiant. Et les questions de traverser l'équipe de chercheurs : qu'est-ce que cette chose ? Comment est-elle arrivée là ? Et après tout, est-elle seulement morte ? N'ont-ils pas mis au jour la plus épouvantable des abominations — une horreur proprement cosmique ?
Récit haletant paru en 1938, proposé ici dans une nouvelle traduction, La Chose est un immense classique de la science-fiction mondiale. Porté à l'écran à trois reprises, ce court roman pose les bases du récit de SF horrifique.
« L'une des meilleures novellas de science-fiction jamais écrites. »
Science Fiction Writer of America
[texte du rabat de couverture]
John W. Campbell (190-1971) a connu deux carrières. En tant qu'auteur, d'abord, au cours des années 30. Une décennie qui suffit à imposer un style, et à faire du pseudonyme de Don A. Stuart l'une des références de l'époque. En 1937, il prend la direction d'Astounding Stories. Devenu éditeur, il révolutionnera la science-fiction, l'installant définitivement dans la modernité tout en révélant des auteurs tels que Robert A. Heinlein, A. E. van Vogt, Theodore Sturgeon et Isaac Asimov. La Chose, récit séminal s'il en est, figure au panthéon de la science-fiction mondiale. Porté à l'écran par trois fois, la vision qu'en a donné John Carpenter en 1982, dans son chef d'œuvre The Thing, lui a assuré une renommée mondiale.
Approchez… Plus près… Installez-vous confortablement au coin du feu et venez lire cette histoire terrifiante… Laquelle ? Vous la connaissez, voyons… Celle de l’expédition partie au pôle Sud et qui n’est jamais revenue : hommes et chiens confrontés à l’inconnue, à l’horreur radicale. John Carpenter vous l’a déjà racontée en 1982 dans The Thing, à moins que ce ne soit la version de 1951 de Christian Nyby, The Thing from Another World… Ici, revenez à la source et découvrez la toute première version de l’histoire : La Chose, signée par John W. Campbell sous le pseudonyme de Don A. Stuart en 1938 dans les pages de son magazine, Astounding. Un récit culte. Séminale s’il en est. Une pierre de touche dans l’histoire de la SF mondiale.
Délicieusement rétro avec ses grands gaillards adultes parlant de « zoziaux » ou son poêle à charbon pour chauffer la base, La Chose est finalement très moderne dans son histoire. Et si la lecture superpose les images des films aux mots du texte (l’adaptation de Carpenter s’avérant très fidèle), elle apporte également sa propre scénographie. L’origine extraterrestre de la chose est détaillée, son vaisseau localisé, et son apparence initiale présentée. Le tour de force opère : que le lecteur connaisse par cœur l’histoire qui va se dérouler au fil des pages ou qu’il la découvre complètement, la tension montera petit à petit, jusqu’au climax final. Même si celui-ci est, par une belle pirouette, plus optimiste que les films, et finit par un beau cadeau scientifique pour l’humanité. Si un récit a mérité le nom de la collection qui le publie, c’est bien celui-ci : dès les trois premiers mots [[à mon avis, elle parle de « Ça puait, là-dedans » et pas de « En 1938, John » -- PP]], impossible de le lâcher. D’autant que le texte est suffisamment ancien et court pour que l’auteur n’ait pas eu le temps d’exposer ses théories les plus nauséabondes sur l’esclavage, le racisme, les femmes ou la sexualité. Autant en profiter sans remords ni mauvaise conscience, donc.
Le livre terminé, il reste tout de même une question : comment diable des vaches ont-elles été acheminées dans le sous-sol de l’Antarctique pour répondre aux besoins en viande et en lait des scientifiques américains ?