FLATLAND
(Tourcoing, France), coll. La Fabrique d'horizons n° 4 Date de parution : 17 février 2022 Dépôt légal : février 2022, Achevé d'imprimer : février 2022 Première édition Anthologie, 356 pages, catégorie / prix : 18 € ISBN : 978-2-490426-22-5 Format : 13,5 x 21,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Anthologie issue de l'appel à textes intitulé : « L'Horizon perpétuel ».
Quatrième de couverture
À force de le seconder, elles ont fini par reléguer l’humain au second plan, voire à l’état de souvenir. Hier esclaves, elles dominent à présent le monde, quand elles ne redéfinissent pas la réalité. Ordinateurs quantiques ou bons vieux robots à boulons, cyborgs trop humains ou nouveaux horizons virtuels, les machines intelligentes sont l’avenir de l’homme. Sur ces bases, aujourd’hui comme hier et plus que jamais, il reste forcément des tas d’histoires à raconter. Trente auteurs et autrices d'aujourd'hui, toutes générations confondues, ont choisi de s'y coller.
1 - Leo DHAYER, Avant-propos, pages 7 à 8, éditorial 2 - Paul BORRELLI, Mirrors, pages 11 à 17, nouvelle 3 - Jean-Louis TRUDEL, L'Obéissance des cadavres et des vifs, pages 19 à 28, nouvelle 4 - Olivier CARUSO, La Cisaille, pages 29 à 39, nouvelle 5 - Thomas GEHA, Les Trois cloches, pages 41 à 47, nouvelle 6 - Gabriel Joyce BLAKE, Planètes hurlantes, pages 49 à 64, nouvelle 7 - Eugène WODY, Comme des bulles de savon, pages 65 à 76, nouvelle 8 - Céline MALTÈRE, Olam, pages 77 à 82, nouvelle 9 - Denis COËDEL, U.N.G.I.E., pages 83 à 94, nouvelle 10 - Xavier LHOMME, Obsolescence non programmée, pages 95 à 102, nouvelle 11 - Yves LETORT, La Maladie ligneuse, pages 103 à 112, nouvelle 12 - Julie CONSEIL, Chair de métal, pages 113 à 126, nouvelle 13 - Quentin BONGARD, Les Fleurs d’oranger, pages 127 à 140, nouvelle 14 - Laurent COPET, L'Objet du complot, pages 141 à 156, nouvelle 15 - luvan, Eugénisme, pages 157 à 159, nouvelle 16 - Matthieu CLERJAUD, Agent autonome, pages 161 à 168, nouvelle 17 - Ketty STEWARD, Ma meilleure vie, pages 169 à 174, nouvelle 18 - Éric VIAL-BONACCI, Éveil, pages 175 à 187, nouvelle 19 - Mélanie LEROUX, Marta va vous aider, pages 189 à 195, nouvelle 20 - Xavier SERRANO, Guide du naufragé en milieu inhumain, pages 197 à 214, nouvelle 21 - Anthony BOULANGER, IBM, Intelligence Bornée Ménagère, pages 215 à 221, nouvelle 22 - Nicolas LIAU, La Serinette aux Larmoyeux, pages 223 à 236, nouvelle 23 - Louise SBRETANA, Outils volés, pages 237 à 242, nouvelle 24 - Antonin SABOT, L'IA qui rêvait, pages 243 à 250, nouvelle 25 - Antoine BOURVEN, L'Émergence, pages 251 à 266, nouvelle 26 - Julien HEYLBROECK, AD, pages 267 à 270, nouvelle 27 - Adeline BRUN, L'Andréide en costume d’arlequin, pages 271 à 280, nouvelle 28 - Fabrice SCHURMANS, Le Virus de la Méditation seconde, pages 281 à 288, nouvelle 29 - Bruno POCHESCI, Humains de A à Z, pages 289 à 317, nouvelle 30 - Laura P. SIKORSKI, Le Moindre mal, pages 319 à 335, nouvelle 31 - Martin NIEMENTOWSKI, Le Départ, pages 337 à 349, nouvelle
Critiques
Humanum in silico se présente comme le premier volume d’une anthologie thématique annuelle, baptisée Horizon perpétuel. Au sommaire, pas moins de 30 textes, dont un bon tiers signés de parfaits inconnus, consacrés aux « machines intelligentes » sous toutes leurs formes, qu’il s’agisse de robots plus ou moins sophistiqués ou d’IA plus ou moins bienveillantes. Un corpus aussi conséquent permet d’aborder le sujet sous quantité d’angles : passer du traditionnel affrontement entre l’homme et la machine à son union, envisager les robots par le biais de la médecine, de la sexualité ou de la religion, raconter une histoire du point de vue d’un humain ou d’une intelligence artificielle, alterner entre utopie fragile et dystopie pérenne ou, le plus souvent, décrire un monde où l’homme a disparu. L’une des qualités de cette anthologie est qu’elle évite pour l’essentiel les redites, ce qui n’est pas une mince affaire.
On lui reconnaîtra également volontiers une qualité d’ensemble plus que correcte. Hormis trois ou quatre nouvelles franchement pénibles parce que verbeuses au-delà du raisonnable, le reste se lit sans déplaisir. Le vrai souci, c’est qu’aucun de ces textes ne sort vraiment du lot, ni sur la forme – à l’exception sans doute du court « Eugénisme » de luvan, à la langue joliment suggestive – ni surtout sur le fond. Il se dégage de manière systématique une impression de déjà lu, le sentiment d’avoir affaire au mieux à une variation sur une histoire familière. D’ailleurs, à quelques ajustements lexicaux près, la plupart de ces nouvelles auraient pu être écrites il y a cinquante ans ou plus. Même les rares auteurs à s’essayer à l’humour – l’ambiance générale est nettement à la gravité, voire à la componction – peinent à susciter l’enthousiasme.
On aimerait être bien plus emballé pour défendre un travail collectif somme toute fort honorable et qui, en outre, fait la part belle aux débutants. Mais tout cela manque trop d’imagination et d’inventivité pour être autre chose qu’anecdotique. Dommage. On retentera l’an prochain.