Quatrième de couverture
Depuis la nuit des temps, la Terre et ses lointains descendants transforment l'immensité de l'espace en un véritable front destructeur. Dans cette guerre absurde, Gurvan fait partie des nombreux clones génétiquement conçus pour vaincre l'ennemi et périr dans de vains combats. Mais il s'interroge bientôt. Pourquoi cette guerre ? Peut-il être autre chose qu'une arme de destruction façonnée par le désir de vengence de ses ancêtres ? En quête de réponses, il est prêt à défier les lois et la hiérarchie, allant jusqu'à mettre sa vie en danger... pour ce qu'elle vaut.
Critiques des autres éditions ou de la série Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Anticipation (1987) Gurvan est né pilote d'intercepteur. Il a été conçu pour ça. C'était inscrit dans ses gènes. Cependant, il a des doutes sur sa valeur. Quelle est la possibilité pour qu'il ait hérité de gènes avariés ? La réponse, il ne la trouvera pas. Sur le front, les pertes sont catastrophiques. Aussi appelle-t-on les recrues à l'entraînement, dont Gurvan. Il ne se sent pas prêt. D'autant qu'on ne fait pas de vieux os dans l'espace ces temps-ci... Ma tête fourmillait de préjugés défavorables quand j'ai entamé la lecture de Sergent-Pilote Gurvan. Je me disais : encore une épopée guerrière, conne, primaire. Cette lecture va me taper sur le système. Et bien non. Il s'agit en effet d'une épopée guerrière, mais elle n'est pas si primaire que ça et pas conne du tout. Je me suis pris au jeu et, au bout de trente pages, mes préjugés se sont envolés, ont changé de camp, je me suis laissé glisser tout entier dans le plaisir de la lecture. C'est que P.J. Hérault sait fabriquer un roman. Ses personnages ont juste ce qu'il faut de profondeur pour échapper aux traditionnelles caricatures du genre. Et l'histoire, si elle n'est guère élaborée et surtout pas le moins du monde originale, suscite assez d'intérêt pour que le lecteur tourne les pages sans les compter. Un seul regret, pourtant ; le roman coupé net ne propose pas une fin digne de ce nom. C'est un peu fort de café, comme d'acheter une seule chaussette. Ah, que les pieds dépareillés ont l'air malin ! Éric SANVOISIN Première parution : 1/10/1987 dans Fiction 390 Mise en ligne le : 17/4/2003
|