1 - Marcel BÉALU, Préface, pages 7 à 8, préface 2 - La Politesse, pages 11 à 11, nouvelle 3 - Le Problème, pages 12 à 12, nouvelle 4 - Le Rêve, pages 12 à 12, nouvelle 5 - L'Ennui, pages 13 à 13, nouvelle 6 - Le Facteur, pages 13 à 13, nouvelle 7 - Le Tricot, pages 14 à 14, nouvelle 8 - Le Meurtre, pages 15 à 15, nouvelle 9 - Le Mort, pages 15 à 15, nouvelle 10 - Le Boucher, pages 16 à 16, nouvelle 11 - Les Vacances, pages 17 à 17, nouvelle 12 - La Machine, pages 18 à 18, nouvelle 13 - Le Sous-sol, pages 18 à 18, nouvelle 14 - L'Horticulteur, pages 19 à 19, nouvelle 15 - Le Rideau, pages 20 à 20, nouvelle 16 - L'Avenir, pages 21 à 21, nouvelle 17 - Le Rescapé, pages 21 à 21, nouvelle 18 - Le Brochet, pages 22 à 23, nouvelle 19 - Le Carré, pages 24 à 24, nouvelle 20 - L'Échelle, pages 24 à 24, nouvelle 21 - Les Preuves, pages 25 à 25, nouvelle 22 - La Chaîne, pages 26 à 26, nouvelle 23 - Le Cri, pages 27 à 27, nouvelle 24 - La Fin, pages 27 à 27, nouvelle 25 - Le Fiacre, pages 28 à 29, nouvelle 26 - Le Locataire, pages 30 à 30, nouvelle 27 - La Disparition, pages 31 à 31, nouvelle 28 - L'Incarcération, pages 31 à 31, nouvelle 29 - Les Demeures, pages 32 à 32, nouvelle 30 - L'Exécution, pages 33 à 33, nouvelle 31 - Le Balcon, pages 34 à 34, nouvelle 32 - L'Eau, pages 34 à 34, nouvelle 33 - Le Phénomène, pages 35 à 35, nouvelle 34 - Le Point de jonction, pages 35 à 35, nouvelle 35 - Les Réverbères, pages 36 à 36, nouvelle 36 - Le Square, pages 36 à 36, nouvelle 37 - L'Absence, pages 37 à 37, nouvelle 38 - L'Étage, pages 37 à 37, nouvelle 39 - L'Opération, pages 38 à 38, nouvelle 40 - Le Cauchemar, pages 39 à 39, nouvelle 41 - Le Temps, pages 40 à 40, nouvelle 42 - La Rencontre, pages 41 à 41, nouvelle 43 - La Cure, pages 42 à 42, nouvelle 44 - Le Laveur de vitres, pages 43 à 43, nouvelle 45 - Le Tapis, pages 44 à 44, nouvelle 46 - La Ligne droite, pages 45 à 45, nouvelle 47 - Le Château, pages 46 à 46, nouvelle 48 - Les Ennemis, pages 47 à 47, nouvelle 49 - L'Impasse, pages 48 à 48, nouvelle 50 - Le Complot, pages 49 à 49, nouvelle 51 - Le Peloton, pages 50 à 50, nouvelle 52 - La Rampe, pages 51 à 51, nouvelle 53 - Le Plafond, pages 52 à 53, nouvelle 54 - La Pension de famille, pages 54 à 54, nouvelle 55 - Le Papier peint, pages 55 à 55, nouvelle 56 - Les Représentants, pages 56 à 57, nouvelle 57 - Le Musée, pages 58 à 58, nouvelle 58 - La Fabrique, pages 59 à 59, nouvelle 59 - Le Sentiment, pages 59 à 59, nouvelle 60 - Le Café, pages 60 à 60, nouvelle 61 - La Foire, pages 61 à 61, nouvelle 62 - L'Inconnu, pages 62 à 62, nouvelle 63 - Le Bruit, pages 63 à 63, nouvelle 64 - La Perspective, pages 64 à 64, nouvelle 65 - La Dent, pages 65 à 65, nouvelle 66 - La Fermeture, pages 66 à 66, nouvelle 67 - La Sortie, pages 67 à 67, nouvelle 68 - La Serre, pages 68 à 68, nouvelle 69 - La Sanction, pages 69 à 69, nouvelle 70 - La Sonnerie, pages 70 à 70, nouvelle 71 - L'Œil, pages 71 à 71, nouvelle 72 - Les Guides, pages 72 à 72, nouvelle 73 - Le Retour, pages 73 à 73, nouvelle 74 - Les Pas, pages 74 à 75, nouvelle 75 - L'Affiche, pages 75 à 75, nouvelle 76 - Le Jeu, pages 76 à 76, nouvelle 77 - L'Inexplicable, pages 77 à 77, nouvelle 78 - La Gare, pages 78 à 78, nouvelle 79 - L'Œuvre, pages 79 à 79, nouvelle 80 - La Vitrine, pages 80 à 80, nouvelle 81 - L'Attente, pages 81 à 81, nouvelle 82 - L'Erreur, pages 82 à 82, nouvelle 83 - Le Son, pages 83 à 83, nouvelle 84 - Les Portes, pages 84 à 84, nouvelle 85 - La Frontière, pages 85 à 85, nouvelle 86 - Le Masque, pages 86 à 86, nouvelle 87 - Le Dernier wagon, pages 87 à 87, nouvelle 88 - La Rue, pages 88 à 88, nouvelle 89 - La Grille, pages 89 à 89, nouvelle 90 - Le Reflet, pages 90 à 90, nouvelle 91 - Les Images, pages 90 à 91, nouvelle 92 - Le Labyrinthe, pages 92 à 92, nouvelle 93 - La Place, pages 93 à 93, nouvelle 94 - Les Traces, pages 94 à 95, nouvelle 95 - La Fuite, pages 96 à 97, nouvelle 96 - La Galerie, pages 98 à 98, nouvelle 97 - La Préventive, pages 99 à 99, nouvelle 98 - Le Risque, pages 100 à 100, nouvelle 99 - Le Trajet, pages 101 à 101, nouvelle 100 - Le Miroir, pages 102 à 102, nouvelle 101 - Les Groupes, pages 103 à 103, nouvelle 102 - Le Départ, pages 104 à 104, nouvelle 103 - Les Mains, pages 105 à 112, nouvelle
Critiques
« La Géométrie dans l’impossible », par Jacques Sternberg (Édit. Arcanes). Pour un mourant maintes fois enterré par ses détracteurs, le Surréalisme se porte dans cet ouvrage plutôt bien. Il est même intéressant, en un temps où ce genre littéraire fait déjà figure de classicisme, d’en voir avec tant d’aisance et de bonheur utiliser les principaux effets, tels qu’ils ont été vulgarisés par l’usage. À cet égard, on pourrait dire que ce recueil de textes en prose est une synthèse des procédés les plus éprouvés, mais ce serait réduire à un simple mécanisme ce qui découle avant tout d’une inspiration personnelle et singulière. Il est évident que l’auteur connaît ses aînés : il fait parfois penser, sur le plan des choses, à un Max Ernst ou un Bunuel (celui, évidemment, du « Chien andalou ») et, sur le plan des idées, à un Cocteau plus sardonique ou un Kafka sans métaphysique. De façon plus générale, d’ailleurs, son livre – hors des limites du Surréalisme – est une vaste référence aux grands thèmes de la littérature fantastique : rêve s’intégrant à la réalité, vie occulte des reflets dans les miroirs, menaces subites d’agents inconnus ou familiers, dédoublements, transferts dans la quatrième dimension de l’espace et dans celle du temps, etc. (Un autre thème, plus original bien qu’assez kafkaïen, est traité avec une persistante continuité : c’est celui de la Ville où la Loi n’est plus qu’un ensemble de formes creuses, un instrument aveugle et cruel dont chaque citoyen est l’esclave puni de châtiments sans motifs, comme dans un camp de concentration.) Cependant, affinités et emprunts ne sont pour l’écrivain que prétexte à exercer son imagination propre, son goût de l’insolite et du baroque, son sens de la mise en scène. Toute cette « dramaturgie de l’étrange » est orchestrée avec une habileté que la simplicité directe du ton rend encore plus efficace. Et elle engendre vite une inquiétude qui tourne au malaise. À noter, toutefois, qu’elle s’accompagne d’un humour atrocement noir, réjouissant à force de férocité. Mais cet humour est sans rapports avec le « nonsense », l’absurdité gratuite qu’on trouve, après Lewis Carroll, chez un Benjamin Péret ou un Tristan Tzara. Ici, en fait, si abracadabrant il y a, c’est toujours sous le rapport d’une logique interne, logique que l’on pourrait qualifier d’onirique, car elle est celle même des rêves et des cauchemars. Finalement, il est permis, après une pareille œuvre de début, de voir en Jacques Sternberg un futur grand conteur fantastique.