Après huit siècles dans l'espace, les cosmonautes, c'est comme les guerriers, plus ça aspire au repos, plus c'est partant pour la galipette. Le Capitaine Peter Stagg, accueilli en Héros Solaire et transformé en Cerf-Roi, est loin d'imaginer le nombre de performances qui l'attendent dans cette civilisation dominée par le culte de la fertilité. Honorer Columbia, la Grande Mère Blanche, passe encore, mais déposer le germe de la divinité chez toutes les jeunes mascottes de Dee Cee, capitale Washington, quel supplice ! On avait prévu une java, ce fut une véritable Bourrée Pastorale.
Philip José Farmer est né aux Etats-Unis, dans l'Indiana, en 1918, un 26 Janvier. Après avoir exercé divers métiers il se met à écrire au début des années cinquante et obtient dès 1953, pour sa première nouvelle publiée, The Lovers le prix du meilleur écrivain.
Flesh,paru aux U.S.A. en 1968 et rebaptisé selon la méthode chère à « Chute libre », est à l'exacte intersection de toutes les tendances éparses chez Farmer : de la SF traditionnelle à la manière de Oseil y a le scénario (sempiternel retour d'astronautes au voyage élongé par l'effet Langevin sur une Terre retournée au Moyen Age après un conflit mondial) ; de ses variations sur la religion la création d'un culte priapique où Eros fait bon ménage avec Thanatos ; des audaces sexuelles amorcées avec Lovers quelques séquences crues ; de son goût pour le pastiche particularisé un pastiche généralisé du thème traité ; de sa verve quant au traitement d'aventures-fiction bondissantes genre Le faiseur d'univers, force poursuites et batailles. Mais de toutes ces directions mieux fouillées ailleurs, ne subsiste ici qu'une pâle bouillie intégrant trop de préoccupations divergentes pour qu'aucune ne soit menée à bien. Farmer a fait mieux avant et depuis que cette Flesh périssable.