Bob SHAW Titre original : Orbitsville, 1975 Première parution : Londres, UK : Galaxy Science Fiction [UK] et New York, USA : Galaxy, juin à août 1974 (en revue) / Londres, UK : Gollancz, janvier 1975 (en volume)ISFDB Traduction de Dominique ABONYI Illustration de Didier GAILLARD
OPTA
(Paris, France), coll. Anti-mondes n° 27 Dépôt légal : 3ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 15 septembre 1976 Première édition Roman, 264 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-7201-0063-3 Format : 13,5 x 19,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
C'est une histoire d'espace et d'étoiles.
Un roman à propos de la distance, de l'infini, de la découverte, de l'évasion.
Le héros s'appelle Vance Garamond. Il a fui la Terre parce qu'il est indirectement responsable de la mort d'un enfant.
Le fils de la toute puissante présidente de la Starflight, qui a le monopole de l'univers.
Il a fui la Terre pour mettre le cap sur l'Etoile de Pengelly.
Un nouveau monde ? Non. 80 millions de nouveaux mondes.
Une sphère creuse éclairées par un soleil intérieur.
Avec des plaines, des fleuves, des mers, des montagnes.
Un refuge fabuleux ouvert depuis des siècles à tous les réprouvés de toutes les races du cosmos.
L'Ouest américain à l'infini.
Le vertige de la liberté...
Bob Shaw. Cet Irlandais de 44 ans est aujourd'hui parmi les « grands » de la S.F. britannique. Le public français l'a découvert avec L'autre présent, Les Yeux du temps (C.L.A.) et Une longue marche dans la nuit (Denoël).
Critiques
Rien de plus trompeur ni de plus dangereux qu'une étiquette. Celle de « sf britannique » renforce chez le lecteur moyen du genre, qui ne voit toujours de salut qu'Outre-Atlantique, l'impression d'une école monolithique qui ne mérite l'intérêt que grâce à quelques « locomotives ». Y a-t-il vraiment une sf britannique ? On peut en douter : sur le plan de la chronologie, on disait volontiers, voici une bonne décennie, que les Anglais n'étaient capables d'écrire que des romans-catastrophe ; puis ce fut la New Wave, et les critères s'en trouvèrent chamboulés ; plus près de nous encore, ce furent des romans hautement spéculatifs — ceux-là même que Robert Louit n'a pas peu contribué à populariser grâce à Dimensions. Cette analyse/classification fondée sur quelques épigones est partiale et partielle. Bon nombre d'auteurs anglais méritent le détour alors même qu'il est difficile de leur apposer une étiquette. Tel est le cas de Bob Shaw, beaucoup plus proche d'un Piers Anthony que d'un Ballard, et qui, avec Orbitville, nous offre un excellent roman à partir d'une idée ambitieuse : une sphère creuse, éclairée par un soleil intérieur, dont la surface, habitable par l'homme, égale cinq milliards de fois celle de la Terre... Mais l'aspect le plus important du livre est peut-être son contenu sociologique et politique : le pouvoir, dans un tel univers, n'a plus de sens, et la néo-féodalité capitaliste dominée par la Starflight s'effondrera dans l'indifférence générale. L'utopie libertaire peut commencer.