Quatrième de couverture
— Un chef d'oeuvre ! décréta l'artiste. Une odeur pestilentielle de viscères et de sang se mêlait à celle de la poudre et envahissait la pièce, mais cela ne gâchait en rien le plaisir d'Ugo. Un artiste tel que lui pouvait-il s'offusquer de ce que son oeuvre dégageât de fortes odeurs ?
Critiques
Le moins qu'on puisse dire est que les deux ouvrages que nous propose ce mois-ci la collection Gore ne révolutionneront pas le monde de la littérature fantastique. Pas très folichons ces deux livres... Le premier, celui du français Patrice Lamare, se présente comme une sordide histoire de dépeçage en chaîne, soit à la hache, soit à la tronçonneuse, soit à la dynamite (si ! si !), soit encore avec une multitude d'autres ustensiles très utiles pour se tailler un rosbif bien saignant. Un artiste répondant au nom de Ugo Lugosi (rien que cela !) se sert de victimes innocentes qu'il charcute pour en faire des œuvres d'art. Lugosi se définit lui-même comme un artiste qui s'investit pleinement dans son art, qui y met son âme et son corps (sic). Et c'est bien vrai qu'il peint avec ses tripes (mais aussi un peu avec celles des autres) surtout à la fin du récit. En dehors de ces flots d'hémoglobine, on rencontre également beaucoup de sexe dans cette « Galerie des Horreurs ». Mais l'équation « gorienne » Violence + Hémoglobine + Sexe n'est malheureusement pas synonyme de qualité. Dommage que certains auteurs s'évertuent encore à employer ces ingrédients tant décriés. Un livre à déconseiller aux personnes hémophiles... Frédéric KURZAWA Première parution : 1/12/1987 dans Fiction 392 Mise en ligne le : 29/9/2007
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