L'enfant bougea quand Naja remit la patte dessus pour assurer sa prise, avant un nouveau coup de dents. Les petites jambes tressautèrent, animées par un mouvement dérisoire qui faisait songer à une tentative de défense... Le chien broya les côtes, arracha une partie de poumons élastiques et spongieux qui se déchirèrent en filaments élastiques... |
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En ce début d'année, la livraison de la collection Gore se compose de deux auteurs français, un nouveau venu et un Grand Ancien. . Le Grand Ancien, Pierre Pelot, l'homme qui écrit plus vite que son ombre, nous revient dans la collection Gore avec un second roman, « Aux Chiens Ecrasés... « Pelot est quelqu'un qui écrit généralement bien et ses livres se dévorent d'une traite tant il sait raconter une histoire. Son talent de conteur reste intact dans ce livre qui aurait pu être une réussite. Mais n'en est pas une... En l'ouvrant, la première chose qui saute aux yeux est la grosseur des caractères et la minceur du contenu. Plutôt mauvais signe. Cela donne l'impression d'un livre écrit très vite pour arrondir une fin de mois difficile. Je suppose que Pierre Pelot s'est avant tout diverti en écrivant cette production alimentaire qui manque malheureusement de sel. Que dire du contenu ? C'est l'histoire d'un chien qui n'a pas mangé pendant des semaines et que ses maîtres ont rendu fou en lui montrant du sang de lapin. Le chien va alors se jeter sur ses malheureuses victimes. Tout ça est bien beau, mais dommage qu'il faille attendre les dernières pages pour qu'il se passe quelque chose. Pendant plus de 140 pages, le récit ronronne et il ne se passe rien. Il manque indéniablement quelque chose à ce récit pour en faire un chef-d'œuvre. Il ne constitue en définitive qu'une bonne distraction, une heure de lecture reposante. Sans plus. Frédéric KURZAWA Première parution : 1/3/1988 dans Fiction 395 Mise en ligne le : 29/9/2007
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