Quatrième de couverture
La chose qui avait été une femme dégageait une odeur épouvantable de poisson pourri, de vase et de végétaux en décomposition. Sa chair nécrosée luisait avec des reflets noirs et gluants sous la pâle lueur du réverbère et des choses verdâtres et filandreuses dégoulinaient, tels d'abominables vers végétaux, du sommet de son crâne.
Critiques
Comme son titre français ne l'indique pas, l'action de ce livre se déroule dans une ville dénommée Tarotville. Le titre original, Tarotown, n'a sans doute pas été jugé assez commercial pour être retenu. Toujours est-il que Tarotville est une ville bien étrange, comme d'ailleurs la plupart de ses habitants. On y rencontre notamment un agent immobilier, plutôt singulier, qui accorde des facilités de paiement aux personnes intéressées par l'achat d'une maison. Quel agent immobilier accepterait aujourd'hui de baisser ses prix dans de telles proportions pour vendre une maison ? Question qu'un jeune couple de Noirs ne se pose pas, trop heureux d'acquérir une somptueuse maison à si bas prix. Tout à la joie de bénéficier de cette générosité inespérée, ils s'installent dans cette maison de rêve, située dans un quartier chic. Dès lors, le poisson est ferré. L'histoire se met en marche. Bien sûr, ladite maison réservera à ses nouveaux occupants quelques surprises désagréables. On peut s'en douter. On retrouve ici le thème archi-classique de la maison hantée, marquée par le souvenir de ses précédents propriétaires. Un étrange village, des habitants qui ne le sont pas moins, une maison hantée par la présence des êtres qui l'on habitée, un crime sanglant (il en faut !), voilà résumés les ingrédients d'un ouvrage fantastique classique à la sauce gore. Dans le cas présent, la recette est assez bonne puisqu'il faut attendre la fin de l'histoire pour connaître le dénouement. Un livre qui nous tient en alerte jusqu'à l'ultime rebondissement. Un bon gore, en définitive... Frédéric KURZAWA Première parution : 1/11/1987 dans Fiction 391 Mise en ligne le : 29/9/2007
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