Maintenant imaginez-la en sorcière. Imaginez que toutes les femmes sont des sorcières et que les hommes ne font que se soumettre à leurs charmes... non, pas ceux-là...
Des charmes, sorts, conjurations et envoûtements non dénués de danger.
Incroyable ? C'était aussi l'avis de Norman Saylor lorsqu'il apprit que sa femme pratiquait la sorcellerie. Il l'obligea à y renoncer.
Et l'enfer se déchaîna.
L'enfer ? Oui. L'enfer !
Critiques
Plutôt que ce piètre jeu de mots. Conjure Wifeaurait pu se traduire par Ma femme est une sorcière... si ce titre n'était déjà pris ! C'est en effet ce que découvre un professeur de sociologie d'une petite université américaine, auteur précisément d'une thèse sur Superstitions et névroses. Comme Ira Levin dans les Femmes de Stepford (dont ce livre constitue le pendant : conspiration masculine aux armes technologiques là, féminine aux armes surnaturelles ici), Leiber a l'habileté d'introduire l'extraordinaire insidieusement dans un univers observé avec le plus grand réalisme, et de laisser jusqu'au bout le doute entre deux explications (ici, psychanalytique et occulte). Servi de surcroît par une traduction presque parfaite de Mary Rosenthal (à part « sauf pour » !), enfin un excellent roman qui mérite pleinement sa place dans cette collection disparate.