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Les Fils de la Sorcière

Mary GENTLE

Titre original : Golden Witchbreed, 1983
Première parution : Gollancz, 1983   ISFDB
Cycle : Orthe vol. 1

Traduction de Jacques GUIOD
Illustration de Mikalojus Konstantinas CIURLIONIS

RIVAGES (Paris, France), coll. Futur précédent dans la collection n° (3)
Date de parution : mai 1996
Dépôt légal : avril 1996, Achevé d'imprimer : avril 1996
Première édition
Roman, 516 pages, catégorie / prix : 149 F
ISBN : 2-7436-0078-0
Format : 15,5 x 23,5 cm
Genre : Science-Fiction

Couverture à rabats.
L'iluustration de couverture est créditée "D. R." (Droits Réservés), mais en fait il s'agit d'un tableau de M. K. Ciurlionis.


Quatrième de couverture
Orthé : un monde mi-barbare, mi-civilisé, un monde vaste et fascinant, domaine d'un peuple qui ressemble aux humains mais dont la vie et la mort obéissent au code de l'épée.
Lynne Christie, envoyée de la Terre, a pour mission d'établir le contact avec ce peuple, et de déterminer si Orthé vaut la peine que l'on s'y intéresse de plus près. En expédition dans les provinces reculées, elle doit affronter de terribles accusations : elle serait la descendante perfide et maléfique des « Fils de la Sorcière », la race cruelle et impitoyable qui imposa autrefois sa domination à la planète tout entière.
Privée d'alliés, la Terrienne se retrouve soudain pourchassée, fugitive traquée sur un monde hostile. Son unique chance de survie : sauver à elle seule Orthé de la menace légendaire des « Fils de la Sorcière ».
 
Roman d'aventures, roman de découverte, Les Fils de la Sorcière nous emporte à la manière des grands récits de voyage vers des horizons lointains. Comme l'émissaire Christie, le lecteur se voit confronté à un peuple, à une culture, à un code de vie et à des coutumes millénaires où les points de repère avec le monde connu disparaissent vite. La passionnante découverte de cette société est aussi celle d'un beau personnage de femme, décrit avec force et finesse par Mary Gentle.
 
[texte du premier rabat de couverture]
 
Mary Gentle est née en 1956. Elle vit dans le Dorset, en Angleterre. C'est aujourd'hui l'une des plus belles voix féminines de la science-fiction et du fantastique, dans la tradition d'Ursula K. Le Guin et d'Anne McCaffrey. Sa peinture du monde complexe d'Orthé et des rapports entre l'émissaire terrien et les races étranges qui peuplent cette planète fait de ce livre un des plus étonnants exmple de SF « ethnologique ».
Mary Gentle, qui depuis s'est aussi tournée avec brio vers la Fantasy, a gagné en très peu d'ouvrages une place de choix dans la nouvelle littérature d'imagination. Elle fait partie de ces jeunes femmes qui ont dépoussiéré la science-fiction.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition GALLIMARD, Folio SF (2001)

     Nous ne sommes jamais allés dans l'espace.
     Non, ce n'est pas le début d'une uchronie, simplement une constatation qui s'impose. En effet, un siècle débute et les rêves d'expansion dans et au-delà du système solaire s'avèrent n'être que les enfants morts-nés d'une époque déjà incroyablement lointaine. La course à la Lune ne fut qu'un instrument parmi d'autres de la guerre froide, qui a cessé avec elle et que rien n'est venu remplacer.
     Ce préambule pour dire que le Dominion, pour lequel travaille Lynne de Lisle Christie, émissaire envoyée sur la planète Carrick V me semble avoir plus de rapport avec notre passé colonialiste qu'avec notre futur raisonnablement extrapolé.
     Ce qui ne veut pas dire que le voyage n'en vaut pas la peine, bien au contraire : quelles que soient les restrictions ronchonnes que l'on ait au départ du voyage vers le centre de la galaxie, il faut bien avouer que l'on est accroché dès les premières pages.
     Grâce aux dons d'empathie de Christie et au talent de Mary Gentle, la civilisation d'Orthé possède l'épaisseur d'un véritable récit de voyage vers des contrées lointaines et, surtout, nouvelles ; extraterrestres humanoïdes, organisation sociale, villes, langues, animaux, paysages : tout y est, et tout sonne juste.
     Ayant obtenu l'autorisation de voyager, Lynne de Lisle Christie se retrouve au centre d'un noeud d'intrigues politiques, échappe à des tentatives d'assassinat avec une belle ténacité, et découvre peu à peu les mystères d'une planète fascinante.
     Et mystères il y a : cette civilisation n'est pas primitive parce qu'elle n'a pas créé de technologie, mais plutôt parce que le souvenir quasi-légendaire des Fils de la Sorcière, une race hautement développée, lui interdit de refaire les mêmes erreurs.

     Le charme de ce roman en dit long sur ce qui nous manque, à nous autres habitants post-coloniaux et post-modernes d'un monde désenchanté. Rempli d'odeurs et d'images, de coutumes curieuses, de physiologies étonnantes et de paysages grandioses, il nous transporte sur un monde où la vie est rude, mais chaleureuse et sécurisante, où chacun a une place et où la religion garantit un lien avec la terre et assure une croyance en une continuation au-delà de la mort. Malgré toutes les difficultés qu'elle rencontre dans ses contacts avec ces gens experts en intrigue et en politique et qui rejettent absolument toute civilisation basée sur la technologie, Christie tombe amoureuse de cette planète. Et à moins d'être imperméable à cet exotisme extraterrestre qui est tout de même à la base du sense of wonder, vous en tomberez amoureux aussi.

     Vous songerez à son passé ancien et aux incroyables pouvoirs des Fils de la Sorcière et vous vous demanderez pourquoi on n'a pas traduit d'un coup les deux parties de ce qui est en réalité une seule histoire composée de Fils de la Sorcière et Ancient Light. Car si la mission de contact de Christie trouve sa fin dans le premier ouvrage, les questions soulevées par ce qu'elle découvre sur le passé de la planète ne sont résolues que dans le deuxième. Lequel prouve, par ailleurs, que Mary Gentle est de ces rares auteurs capables de concevoir des univers et des intrigues qui justifient des ouvrages de plusieurs centaines de pages. Ce qui, en ces temps d'inflation parfois inutile, n'est pas à négliger...

Sylvie DENIS
Première parution : 1/4/2001
dans Bifrost 22
Mise en ligne le : 11/11/2003

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