Julian MAY Titre original : The Many-Colored Land, 1981 Première parution : États-Unis, Boston (Massachusetts) : Houghton Mifflin, mars 1981ISFDB Cycle : Saga des exilés (ou du Pliocène) vol. 1b
Par la porte du Temps, des milliers d'humains ont gagné le Pliocène, le Pays Multicolore d'il y a six millions d'années. Partis pour retrouver l'aventure et la liberté sur une Terre méconnaissable et sauvage, ils se retrouvent sous la domination des Tanu, des exotiques venus d'une autre galaxie qui ont colonisé l'Europe et fait des exilés du Temps des esclaves soumis à leur joug psychique. Pour ceux qui ont rêvé d'être les Conquérants du Pliocène, le combat commence...
Ce second roman est beaucoup plus plaisant et intéressant que le précédent. Les actions s'enchaînent mieux et le lecteur est plus facilement pris par l'intrigue. Les personnages demeurent encore séparés les uns des autres, mais il n'y a cette fois-ci que deux groupes principaux, qui n'ont aucune relation et dont les actions semblent n'avoir aucun lien possible.
Nous découvrons ainsi la civilisation Tanu (les extraterrestres qui ont envahi la terre à cette époque) et celle des moins-que-rien, les humains rebelles. Les pouvoirs métapsychiques des Exotiques sont particulièrement bien rendus ainsi que les sentiments mitigés qu'éprouvent les personnages pour cette civilisation colonisatrice.
Le rythme est beaucoup plus soutenu que dans le volume précédent. Certains personnages devront échapper à leur servitude, retrouver les moins-que-rien et monter un plan complexe pour renverser le pouvoir des Tanu dans ce monde sauvage qui leur est totalement inconnu. Cette histoire se lit facilement, en dehors de quelques scènes de combat extrêmement compliquées (car mêlant attaques psychiques et physiques), que l'on est parfois amené à relire plusieurs fois.
La lecture de ce deuxième livre est donc dans l'ensemble passionnante. Julian May a réussi à faire de ses héros des personnages très originaux dont les personnalités diffèrent et évoluent peu à peu, ce qui illustre à merveille l'expérience qu'ils acquièrent et nous conduit à nous attacher réellement à certains d'entre eux. On peut encore regretter qu'ils soient trop nombreux, mais il ne s'agit plus ici que d'un défaut mineur.