Un juif martien à l'esprit tordu conduit à la ruine le holding intergalactique le plus puissant de l'univers.
Un homme, revenu infirme de la guerre, est obligé, pour survivre, de vendre son talent de pianiste et son doctorat de mathématiques.
Un artiste médiocre se retrouve membre d'un jury... à l'intérieur d'un ordinateur qui a visiblement perdu le nord.
Une vieille gitane jette un sort à l'humanité tout entière.

Neuf nouvelles sérieuses, folles, vertigineuses, dont le célèbre Tricentenaire qui remporta le Hugo 1976.

 

Né en 1943 dans l'Oklahoma, Joe Haldeman s'est vu attribuer le Hugo et le Nébula 1976 pour son premier roman, La Guerre éternelle.
Il a déjà publié un grand nombre de nouvelles, des articles, des poèmes et il compose des chansons.
Deux de ses précédents romans, Pontesprit et En mémoire de mes péchés ont paru dans Présence du Futur.

Il y a de tout dans ce recueil, le seul de Haldeman pour le moment si l'on compte En mémoire de mes péchés comme un roman. Il y a de la hard science, bien sûr : des connaissances techniques fines, de l'astronomie, et même une histoire à l'intérieur d'un ordinateur. Mais il y a aussi de l'humour, avec La révolution mazeltovienne ¹. Il y a même du fantastique, avec Armaja Das, une des histoires de fin du monde les plus originales que j'aie jamais vues. Il y a une planète avec des extraterrestres pittoresques. Il y a du paradoxe temporel (L'espace d'une vie). Il y a à l'occasion la guerre, vue par ceux qui souffrent plutôt que par ceux qui bricolent la technologie, ce qui ne nous surprendra pas chez Haldeman. Il y a enfin un chef-d'œuvre primé. Tricentenaire, qui ne se contente pas d'exposer les vues du mouvement pour la colonisation de l'espace, mais montre aussi sous un jour cru le fossé qui se creuse entre ceux qui reçoivent une formation scientifique et les masses de plus en plus désinformées. Haldeman apporte à la SF scientifique le spectre d'un écrivain complet, et le résultat est excellent.