SOLARIS
(Québec, Canada), coll. Solaris (revue) n° 221 Date de parution : 20 janvier 2022 Dépôt légal : janvier 2022, Achevé d'imprimer : janvier 2022 Première édition Revue, 162 pages, catégorie / prix : 13,95 $CDN ISBN : néant Format : 13,3 x 21,9 cm✅ Genre : Imaginaire
1 - Jean PETTIGREW, Présentation, pages 3 à 4, éditorial 2 - Anne WATTEL, Les Yeuses de Noire-Épine, pages 7 à 32, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 3 - Gautier LANGEVIN, Focus, pages 37 à 49, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 4 - Alain DUCHARME, SØciété, pages 50 à 62, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 5 - Ariane GÉLINAS & Loïc HENRY, Point amphidromique, pages 63 à 78, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 6 - Michel LAMONTAGNE, Rivière-morte, pages 79 à 80, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 7 - Frédéric PARROT, L'Art de la création, pages 81 à 95, nouvelle, illustré par Sagana SQUALE 8 - Mario TESSIER, Les Carnets du Futurible : Les Tours de Babel modernes : visions, constructions, anticipations, pages 97 à 126, article, illustré par Suzanne MOREL 9 - Claude JANELLE, Le Daliaf présente... : Rodolphe Lasnes, et son roman Pinsonia (1500-2011), pages 127 à 130, chronique 10 - COLLECTIF, Les Littéranautes, pages 131 à 147, critique(s) 11 - COLLECTIF, Lectures, pages 148 à 162, critique(s)
Critiques
Drôle de sélection de nouvelles pour ce nouveau numéro de Solaris.
La première, « Les Yeuses de Noire Épine », texte lauréat du prix Joël Champetier, est… ben, en fait, après lecture, je dois confesser que je n’en sais rien. Je n’ai absolument rien compris. Je l’ai d’abord lue entièrement, puis j’en ai relu des bouts pour voir où je m’étais perdu. Au tout début, comme il se doit. Il y a des listes de mots : « Saperlipopette, Sémillante,Sobriquet…, Canuler, Contrister…, Fleureter, Frusquin…, Abalourdir, Abrifol…, Baptisement, Blasonneur, Buvetier… », des passages de théâtre, des phrases qui s’affranchissent de la grammaire française, notamment au niveau des conjugaisons. Et visiblement, seule l’autrice, Anne Wattel, sait ce que l’ensemble raconte. Ça semble parler du pouvoir magique du mot, puis de son affaiblissement, le scripticide. Le tout forme une énigme fourrée d’une ganache de mystères et enrobée dans un suaire de devinettes. Bon appétit.
Après de tels sables mouvants, on se dit que ça va être forcément plus simple. Eh ben non ! « Focus », de Gautier Langevin, est une nouvelle de science-fiction aux enjeux pour le moins nébuleux. Arrivé à la fin, on se demande quel était le sujet du texte. Là aussi on relit des bouts, histoire de comprendre ou du moins d’essayer.
Mais le pire reste à venir : « Société », d’Alain Ducharme, qui parle de réseaux, de problématiques de genre, d’hyperconnexion, et qui est à peu près aussi incompréhensible qu’un mélange des deux textes précédents. On est déjà page 62 de la revue et on prie pour qu’il y ait enfin une nouvelle accessible, ou pas trop compliquée, avec des personnages, une intrigue, un début, un dévelop- pement et une fin.
Ce qui est le cas avec le texte de Loïc Henry et Ariane Gélinas, un peu sur-écrit, un peu vain, mais compréhensible. Ouf. Une histoire d’eau, de conjonctions de monde, le tout sur fond de bouleversements climatiques. Frédéric Parrot, lui, nous refait le coup de Replay de Ken Grimwood, mais à la sauce québécoise. Un texte plutôt intéressant, notamment dans sa dimension politique, mais pas assez développé pour marquer durablement.
Après une sélection de nouvelles aussi étrange, on prend plaisir à lire l’article de Mario Tessier sur les tours de Babel moderne.