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Solaris n° 220

REVUE

Cycle : Revues - Solaris (Requiem)  vol. 220 


Illustration de Colin SURPRENANT
Illustrations intérieures de Bernard DUCHESNE

SOLARIS (Québec, Canada), coll. Solaris (revue) précédent dans la collection n° 220 suivant dans la collection
Date de parution : 28 octobre 2021
Dépôt légal : octobre 2021, Achevé d'imprimer : octobre 2021
Première édition
Revue, 162 pages, catégorie / prix : 13,95 $CDN
ISBN : néant
Format : 13,3 x 21,9 cm
Genre : Imaginaire


Pas de texte sur la quatrième de couverture.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Pascal RAUD, Présentation, pages 3 à 4, éditorial
2 - Jean-Louis TRUDEL, Le Matin, les arbres et leurs cadeaux, pages 7 à 31, nouvelle, illustré par Bernard DUCHESNE
3 - Dave CÔTÉ, L'Artisan du déluge, pages 33 à 53, nouvelle, illustré par Bernard DUCHESNE
4 - Hugues LICTEVOUT, L'Autre Trame du temps, pages 55 à 74, nouvelle, illustré par Bernard DUCHESNE
5 - Orson Scott CARD, Le Carrousel (Carousel, 2012), pages 75 à 94, nouvelle, illustré par Bernard DUCHESNE
6 - Mario TESSIER, Les Cosmos invisibles, pages 95 à 107, nouvelle, illustré par Bernard DUCHESNE
7 - Mario TESSIER, Les Carnets du Futurible : Les Cartes de Tendre, ou la géographie imaginaire, pages 109 à 136, article, illustré par Suzanne MOREL
8 - Geneviève BLOUIN & Anaïs PAQUIN & Jean-Louis TRUDEL, Les Littéranautes, pages 140 à 143, critique(s)
9 - COLLECTIF, Lectures, pages 144 à 162, critique(s)
Critiques

    Plutôt chouette ce numéro de Solaris.

    Côté fiction, c’est Jean-Louis Trudel qui ouvre le bal avec « Le Matin, les arbres et leurs cadeaux ». Dans ce texte, un changement de paradigme politique a eu lieu. Un souverain mondial a été élu pour contrer l’influence démente des transnationales et autres Ga­fams. Des arbres nouvelle génération forment un réseau d’information, de surveillance électronique mais aussi un réseau social. Dans ce monde étrange, un peu déboussolant, Anghia est envoyée au Chili pour récu­pérer une dette. Si l’intrigue centrale n'a guère d’intérêt, elle permettra au lecteur de découvrir graduellement un futur des plus étranges, où le progrès social a pris une forme inattendue.

    « L’Artisan du déluge » de Dave Côté intrigue. Un aveugle a un problème avec son interface de vision et ce problème va le pousser à remonter la piste d’un programmeur malheureux et incompris. De bonnes idées, notamment sur l’aide quotidienne que peut offrir la technologie aux handicapés, malheureusement la fin est loupée et le soufflé, qui n’était pas monté bien haut, re­tombe.

« L’Autre trame du temps » de Hugues Lictevout peine à convaincre, provoque vite l’ennui et, une fois la dernière page tournée, ne reste en mémoire que le temps d’un battement d’ailes de papillon. À oublier. C’est déjà fait.

    Orson Scott Card surprend avec sa nouvelle de zombies : « Le Carrousel ». On y suit Cyril, un père de famille dont la femme a trouvé la mort de façon idiote. Ce qui n’a a priori guère d’importance puisqu’elle a ressuscité presque aussitôt, privée de ses besoins élémentaires comme la nourriture ou le sexe, ce qui est le processus normal dans cet univers presque semblable au nôtre. Visiblement contente de son sort, la « zombie façon Nou­veau Testament » entraîne plus ou moins volontairement ses deux enfants dans la mort. C’est tellement mieux. La suite de l’histoire est encore plus inattendue. Cyril tombe sur un carrousel dont la gérante, Dorcas, va lui apporter quel­ques réponses, mais peut-être encore plus de questions. Un texte très étrange, sur les paradoxes de la foi, qui fait beaucoup réfléchir malgré son apparente simplicité.

    Mario Tessier clôt la partie fictions avec une visite dans plusieurs couches du multivers ; une nouvelle courte qui fait furieusement penser au récent second roman de Romain Lucazeau, La Nuit du faune. Si une certaine ambition est au rendez-vous, la poésie est quasi-absente et le catalogue ne fonctionne pas, ni en tant que fiction ni même en tant que boîte à idées. Décevant.

    Après, c’est comme un tour de carrousel, on passe de Mario Tessier novelliste à Mario Tessier essayiste. C’est le gros morceau de ce Solaris, un long article, très fouillé, très documenté, sur les cartes, les mappemondes et les territoires imaginaires ; on passe de Tolkien à Alberto Manguel, de Borges à Thomas Harris. Un fabuleux voyage, pour le moins, qui donne un peu le tournis (c’est dense).

    Les rubriques habituelles complètent ce numéro ; certaines critiques sont hilarantes.

Thomas DAY (site web)
Première parution : 1/1/2022 dans Bifrost 105
Mise en ligne le : 13/2/2025

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