SOLARIS
(Lévis, Canada), coll. Solaris (revue) n° 219 Date de parution : 15 juin 2021 Dépôt légal : juin 2021, Achevé d'imprimer : juin 2021 Première édition Revue, 162 pages, catégorie / prix : 13,95 $CDN ISBN : 978-2-924625-66-8 Format : 13,4 x 21,0 cm✅ Genre : Imaginaire
Bon, on va commencer par une vacherie bien sentie : jusqu’à la page 45, ma lecture n’a été que souffrance, exaspération et extrême fatigue (la traduction québécois → français peut être éprouvante). J’ai clairement lutté pour ne pas sauter direct à l’article de Mario Tessier sur le mouvement perpétuel en science-fiction. J’ai dû user du mantra absolu, parfois appelé la litanie du château de sable (mais plus personne ne sait pourquoi) : « Je suis un warrior et le warrior tue sonennemi.L’ennemin’est qu’unepetitechosepromise à l’oblitération totale. J’affronterai l’ennemi. Je lui interdirai de passer derrière moi ou à travers de moi. Et lorsqu’il sera terrassé, je baisserai mon regard sur son destin. Et là où il sera terrassé, il n’y aura plus rien. Rien que mon œuvre. »
Et puis, page 45, débute le texte « La Femme, le pilote, le corbeau », de Dean Whitlock, auteur étasunien dont je n’avais jamais entendu parler. Et là c’est comme si David Lynch jeune (avant la méditation et la résurrection traumatique de Twin peaks) avait décidé de se mettre au nature writing. Un homme part en randonnée jeter les cendres de son ancienne copine, morte du cancer. Tout commence normalement, et puis, à un moment, la virée en montagne part en sucette, mais à un point difficilement descriptible. J’ai a-do-ré. Je déclare qu’à ce stade, vous pouvez acheter la revue les yeux fermés. Et après, évidemment, il y a l’article de Mario Tessier, à savourer, comme d’habitude.
Merci Solaris de m’avoir fait découvrir Dean Whitlock (belle traduction, au passage).