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La Malédiction

Henry Lion OLDIE

Première parution : Lisieux, France : Lingva, janvier 2017 (recueil sans équivalent en langue russe)
Traduction de Patrice LAJOYE & Viktoriya LAJOYE

LINGVA (Lisieux, France), coll. Nuits Blanches précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 15 janvier 2017

Première édition
Recueil de nouvelles, 108 pages, catégorie / prix : 14 €
ISBN : 979-10-94441-32-9
Format : 14,8 x 21,0 cm
Genre : Imaginaire


Quatrième de couverture

Et si on pouvait échanger ou vendre un sentiment ?

Et si les portes du métro avaient des dents ?

Et si Charon faisait passer le dernier mort ?

Et si un corbeau empêchait la renaissance du monde ?

Et si la malédiction n’en était pas une ?

Les cinq nouvelles qui composent le recueil La Malédiction se positionnent à la lisière des genres et entraînent le lecteur vers des domaines étranges.

Henry Lion Oldie est le pseudonyme de deux auteurs ukrainiens, Dmitri Gromov et Oleg Ladyjenski. Ensemble, ils ont publié de nombreux romans dont le succès est considérable, tant en Ukraine qu’en Russie.

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Relève-toi, Lazar (Восстань, Лазарь!, 2005), pages 5 à 32, nouvelle, trad. Patrice LAJOYE & Viktoriya LAJOYE
2 - Le Huitième Cercle du métro (Восьмой круг подземки, 1992), pages 33 à 49, nouvelle, trad. Patrice LAJOYE & Viktoriya LAJOYE
3 - Viens me voir dans ma solitude... (Посети меня в моём одиночестве..., 2006), pages 51 à 61, nouvelle, trad. Patrice LAJOYE & Viktoriya LAJOYE
4 - Nevermore (Nevermore, 1993), pages 63 à 67, nouvelle, trad. Patrice LAJOYE & Viktoriya LAJOYE
5 - La Malédiction (Проклятие, 2007), pages 69 à 101, nouvelle, trad. Patrice LAJOYE & Viktoriya LAJOYE
6 - Patrice LAJOYE & Viktoriya LAJOYE, Source des textes, pages 103 à 103, bibliographie
Critiques

    Vaille que vaille, Viktoriya et Patrice Lajoye poursuivent leur entreprise de mise à disposition auprès du lectorat francophone de textes issus des littératures de l’Imaginaire russe. Après Les Inhibés de Boris Strougatski (cf. Bifrost 85), c’est au tour d’Henry Lion Oldie (pseudonyme du duo composé par Oleg Ladyjenski et Dmitri Gromov) de bénéficier d’une publication inédite dans la langue de Molière, cinq ans après le roman La Loi des mages (Mnémos, critique in Bifrost 65). Cinq nouvelles en l’espèce, dont quatre ont déjà fait l’objet de parutions en France.

    Peut-on revivifier l’amour  ? Et le revendre  ? Dans « Relève-toi, Lazar », manière de conte moral à la drôle d’ambiance, un homme va à la rencontre d’artisans du marché noir pour trafiquer les sentiments de sa femme à son égard… Le métro parisien a mauvaise réputation, en particulier la ligne 13, mais ce n’est rien en comparaison du « Huitième Cercle du métro », où les rames, les couloirs, les escalators sont désormais le prétexte de pièges mortels. Le narrateur en fait la dure expérience, au travers de ce récit haletant… Belle et triste nouvelle, « Viens me voir dans ma solitude » nous présente un passeur – le nocher des morts, probablement – confronté à un problème existentiel : il n’a plus personne à faire traverser, pour a simple raison qu’il n’y a plus personne tout court. Quel sens donner à sa vie, alors  ? Pareil sentiment d’inutilité frappe ce djinn, sorti de sa bouteille par un corbeau affamé : les humains ont disparu, la Terre est une désolation ravagée par les radiations. « Nevermore », disait le corbac de Poe, qui donne son titre à cette anxiogène nouvelle, quand bien même le corbeau d’icelle semble plutôt de l’avis contraire… « La Malédiction » est le seul texte inédit du recueil. Celle qui frappe le village de Clair-comme-bonjour, ses habitants devraient en être fiers – depuis cent ans, ils sont obligés de se montrer aimables entre eux sous peine de mourir. Or fiers, ils ne le sont pas. Pourquoi  ? Et comment y remédier  ? Un plaisant conte moral de fantasy.

    On pourra reprocher une écriture parfois pataude (une traduction qui demeure un peu trop proche du texte  ?), rendant quelques passages confus et émoussant certaines conclusions brutales. Il n’empêche : très différentes dans leur ton, mêlant les genres – le postapo’ se fait conte, la mythologie prend une forme concrète, la fantasy se pare des atours de la fable morale –, ces cinq nouvelles font mouche et méritent qu’on s’y attarde.

Erwann PERCHOC
Première parution : 1/7/2017 dans Bifrost 87
Mise en ligne le : 7/1/2023

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