Avec Le Spectre, Terre de Brume propose, dans une traduction révisée, un des textes les plus originaux d'Arnold Bennett, grand homme oublié des lettres edwardiennes. Roman théâtral louchant sur Le Fantôme de l'Opéra — dont il transcende les codes — , conte fantastique, allégorie métaphysique, roman d'initiation...
Le Spectre est tout cela. Aimée comme il se doit de plusieurs hommes (dont Carl Forster, le jeune narrateur du Spectre), la soprano Rosa Rosetta, étoile internationale de l'opéra, semble être surveillée par une présence spectrale d'une impitoyable et meurtrière jalousie. Maladie, morts subites, disparitions s'accumulent autour de la jeune femme, jusqu'au jour où l'ombre qui la suit affronte, en un terrifiant duel mental, l'homme qui lui est resté fidèle.
Bennett jongle avec les conventions romanesques et les profondeurs tragiques ; son roman surnaturel est aussi le portrait charmeur d'une société où l'apparence et le spectacle, déjà, sont rois. Le Spectre ne lésine jamais sur la noblesse des décors et des sentiments. Ses capitales européennes sont celles, élégantes, dorées et mystérieuses d'une fin de siècle vivace autant que décadente. Le Spectre pourtant n'est pas qu'une fantaisie, et dresse le portrait presque unique en littérature d'un spectre conscient de sa « spectritude », et de sa sidérale différence avec le monde des vivants. Il fallait peut-être un écrivain dit réaliste pour donner aussi paradoxalement chair à un fantôme...
Peut-on imaginer écrivain plus intrinsèquement anglais — et plus méconnu en France ? — qu'Arnold Bennett ? Ce grand homme des lettres edwardiennes, né en 1867 et mort en 1931, est essentiellement connu pour ses sombres chroniques des Midlands (Anna of the Five Towns) et pour son implacable Escalier de Riceyman, roman suprême de l'avarice. Mais son oeuvre défie les classifications. Avec Le Spectre (The Ghost), Terre de Brume propose, dans une traduction révisée et complétée, un des textes les plus originaux de Bennett. Roman théâtral, louchant sur Le Fantôme de l'opéra — et en transcendant les codes ; conte fantastique ; allégorie métaphysique ; roman d'initiation... Le Spectre est tout cela. Aimée comme il se doit de plusieurs hommes, dont Carl Forster, la jeune narratrice du Spectre, la soprano Rosa Rosetta, étoile de la scène londonienne, semble être surveillée, protégée et suivie par une présence spectrale d'une impitoyable et meurtrière jalousie. Maladie, morts subites, disparitions s'accumulent autour de la jeune femme, jusqu'au jour où l'ombre qui la suit affronte, en un terrifiant duel mental, l'homme qui lui est resté fidèle. Bennett, en virtuose discret de la chose écrite, jongle avec les conventions romanesques et les profondeurs tragiques ; son roman surnaturel est aussi le portrait charmeur d'une société où l'apparence et le spectacle, déjà, sont rois.
Aimée de plusieurs hommes, la jeune narratrice du Spectre, la soprano Rosa Rosetta, étoile de la scène londonienne, semble être surveillée, protégée et suivie par une présence spectrale d'une impitoyable et meurtrière jalousie. Maladie, morts subites, disparitions s'accumulent autour de la jeune femme, jusqu'au jour où l'ombre qui la suit affronte, en un terrifiant duel mental, l'homme qui lui est resté fidèle. Arnold Bennett (1867-1931) est notamment l'auteur de sombres chroniques des Midlands — Anna malgré tout — et de L'Escalier de Riceyman.
Biblioteca, Paris