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Céphalophage - 2

Benoît ATTINOST


Illustration de Denis GRRR

ONYX , coll. Des romans à suivre précédent dans la collection n° 6
Dépôt légal : mars 2001
Première édition
Roman, 98 pages, catégorie / prix : 3
ISBN : 2-910529-61-4
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
     Le policier releva le col de son imperméable et plongea dans la tempête à la recherche d'un taxi. Il descendit d'un coup une volée de marches et prit sans réfléchir sur la droite. Les voitures surfaient sur l'asphalte huileux. En quelques secondes, il était déjà trempé. Concentré sur sa marche, il ne fit pas attention à l'homme qui lui emboîta le pas. Il repensait à Bishop, aux journalistes, à la petite Cassandre ou à ces corps dont la tête n'était plus qu'une cagoule de peau sanglante.
     Il eut juste le temps de voir la lame passer devant ses yeux et glisser vers sa gorge.

     Céphalophage est un polar fantastique en trois parties qui met en scène Keneth Williams, un inspecteur de la police criminelle de Washington D.C., et un tueur en série particulièrement odieux et méticuleux, le Céphalophage.
Critiques
     Ce roman inaugure la nouvelle collection de « Romans à suivre » des toutes nouvelles éditions Onyx. Il partage la vedette avec L.G.M., l'uchronie rigolote de Roland C. Wagner et un récit de S.F. de Philippe Tessier. Néanmoins, contrairement aux deux autres romans, celui-ci sera complet en trois livraisons, et non quatre. Mais il est vrai que les deux premiers épisodes ont une maquette serrée, là où celle de Wagner est plus aérée.
     Keneth (et non Franck, comme l'annonce la 4ème de couverture) Williams est un inspecteur de la police criminelle de Washington. Lorsque plusieurs meurtres sont perpétrés selon le même schéma – découpage « in vivo  » de la boîte crânienne – il se met à soupçonner un tueur en série. Mais rapidement, Williams comprend que les enjeux de cette enquête sont de taille : après lui avoir été retirée pour être confiée au FBI, elle lui échoit de nouveau grâce à l'intercession d'un gros ponte, patron d'une entreprise obscure, le Golgotha. Lorsque le meurtrier s'en prend à une personnalité importante, Williams se voit imposer l'aide d'une détective du FBI. Tous deux vont tenter de cerner l'origine du Céphalophage – le nom que Keneth a trouvé pour désigner le meurtrier. Et les résultats de leur enquête les propulseront dans des univers cauchemardesques, au cœur des arcanes du gouvernement...
     L'auteur entre de plain-pied dans l'histoire, puisque plusieurs crimes ont déjà eu lieu quand nous faisons connaissance avec le policier. Bien sûr, ce roman est rempli de clichés, du policier intraitable à l'ambiance glauque de la ville américaine type. De plus, le serial killer givré à souhait est devenu une figure incontournable de nos jours. Mais Attinost réussit néanmoins à nous accrocher par un premier tome bien enlevé, de telle sorte que l'on a envie de connaître la suite. D'autant plus que la mention de « polar fantastique » sur la couverture laisse planer des questions : en quoi ce roman est-il fantastique  ? Ce volume inaugural est en effet un polar bon teint, comme on en voit des tonnes aujourd'hui. La perspective change dans le deuxième tome : on comprend que l'explication sera fantastique, puisqu'il s'avère que l'auteur des crimes vient d'un autre monde. L'histoire, en gagnant en complexité, devient ici plus intéressante ; en outre, une sorte de groupe censé contrecarrer les plans du Céphalophage entre également en scène. Malheureusement, l'intérêt croissant de l'intrigue est gâché par la manie qu'a l'auteur de mêler à son histoire des dizaines d'organismes gouvernementaux ou para-gouvernementaux, si bien qu'au final, on ne sait plus vraiment qui est qui. Bilan pour les deux premiers tomes  : un roman qui se cherche entre efficacité du suspense et clarté narrative. Quand l'une est présente, l'autre fait défaut. Espérons que dans le dernier épisode de Céphalophage, l'auteur saura réconcilier les deux pour terminer en beauté ce qui pour l'instant n'est qu'un roman moyen.

Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 1/7/2001 nooSFere

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