SOLARIS
(Lévis, Canada), coll. Solaris (revue) n° 213 Dépôt légal : janvier 2020, Achevé d'imprimer : janvier 2020 Première édition Revue, 162 pages, catégorie / prix : 13,95 $ CDN ISBN : néant Format : 13,4 x 21,0 cm✅ Genre : Imaginaire
Voilà le nouveau Solaris, arborant une couverture dont on se serait bien passé, couverture qui illustre le texte lauréat du Prix Joël-Champetier, « Chasseuse de soleil » , de Chloé Jo Bertrand. C’est d’ailleurs ce texte qui ouvre la revue. On y suit une jeune femme dont le métier est de tenter d’observer le soleil dans un monde post-apocalyptique recouvert par une uniforme couverture nuageuse. À un moment, elle trouve un chien que personne n’a réussi à bouffer et le nomme Soleil… N’espérez pas lire de la science-fiction, ce n’en est pas, c’est plutôt une ballade poétique, LGBT friendly et végétarienne sous un hiver nucléaire. Globalement, rien ne marche vraiment (le monde décrit, le comportement du chien, la façon dont les gens survivent). Pourtant, si la nouvelle n’apporte rien au genre post-apocalyptique, soutenue par une narration solide elle se lit facilement, presque avec plaisir (quand on ne lève pas les yeux au ciel devant telle ou telle connerie). Avec un vrai travail éditorial, ça aurait pu être tout à fait marquant.
Autre texte intéressant : « Parler aux murs », de Geneviève Blouin, où une jeune femme soigne les maisons et les appartements en changeant leur décoration. L’idée centrale du texte est superbe, ça marche plutôt bien, c’est à la fois très touchant et très prenant… jusqu’aux derniers paragraphes, très en dessous, affaiblis par une rupture de ton pour le moins maladroite.
On trouvera aussi au sommaire une nouvelle très bizarre (et un tantinet vanvogtienne) de Frédéric Parrot, avec des tentacules et pas mal d’obscénité, tout en restant très loin du hentai.
L’article de Mario Tessier sur la radio en science et en science-fiction vaut amplement l’achat du numéro.
Un Solaris qu’on recommande sans grande hésitation.