Les premières analyses de « James », le cerveau électronique de type AK 348, étaient formelles : Tibet II, bien qu'elle fût une planète semblable à la Terre, présentait une P.V. — lisez Probabilité de Vie — nulle.

  C'était bien ennuyeux pour Alexandre Palowsky, le commandant du Balandakr, lequel supportait de plus en plus mal les longues randonnées solitaires dans l'espace.

  Puis « James », le cerveau du bord, annonça froidement, dans l'ordre, que sous eux s'étendait un vaste aéroport et que les services de descente s'offraient pour une prise en charge automatique...

  Décontenancé, incrédule, Palowsky accepta. Malgré les inexplicables volte-face de son ordinateur.

  Ils se posèrent donc.

  Commença alors la plus fantastique aventure qu'un homme et une planète aient jamais vécue !

     Nouvellement arrivé au Fleuve, Bergman ne perd pas son temps puisqu'un autre titre de ce monsieur est prévu en septembre. Ma foi, s'il est du niveau de Palowstown (premier roman publié par son auteur), je ne m'en plaindrai pas. Car l'idée de base de Polowstown est très originale, à savoir les relations quasi-névrotiques s'installant entre une planète et l'astronaute qui la découvre — qui la met au monde, donc. Et ce dernier, afin de retrouver sa liberté va devoir apprendre à cette fichue planète à couper le cordon ombilical qui la relie à lui ! Ce qui nous vaut des réflexions très pertinentes sur le concept de liberté... surtout lorsqu'elles sont proférées par James, l'ordinateur du vaisseau. Sur la fin Bergman cafouille passablement, mais on lui pardonne bien volontiers. Une recrue de choix !